Denise Tremblay Perron vient d'accomplir le rêve de son grand-père, devenu le sien avec le temps: partir sur les traces de leurs ancêtres en France. Un rêve plus accessible que jamais. Récit.

À quatre pattes, Denise Tremblay Perron s'incline, faisant choir son inséparable chapeau de voyage. Ses lèvres embrassent le gazon et la vieille terre normande. Face à elle se dressent fièrement les murs de la demeure de son ancêtre Pierre Tremblay, aïeul commun de tous les Tremblay du Québec et d'Amérique.

On pourrait s'attendre à voir des ruisseaux de larmes, mais ce sont plutôt des éclats de rire qui s'élèvent dans le ciel de Randonnai, minuscule village de Basse-Normandie. « Ah ! La terre de mon ancêtre Pierre Tremblay ! », lance Denise, enchantée.

Une terre où non seulement le pionnier a vécu, mais qu'il a aussi travaillée en qualité de laboureur, avant de la quitter définitivement pour la Nouvelle-France en 1647.

Près de quatre siècles plus tard, La Filonnière, ancienne ferme familiale des Tremblay, est toujours là pour rappeler à ceux qui portent ce nom où s'enracinent leurs origines. Aujourd'hui occupée par des particuliers, largement modernisée et restaurée, elle exhibe toujours une partie de sa grange, avec certains éléments originaux. « Ici, on remarque que les ouvertures d'origine ont été obstruées. On retrouve aussi les colombages, typiques de l'architecture d'époque », fait remarquer Jany Grassiot, historien charentais et lointain cousin de Denise, en l'accompagnant au gré de son voyage.

Également escortée par deux Tremblay français, la Québécoise fait le tour de la demeure, mais ne pourra entrer dans l'enceinte : les propriétaires se sont absentés. Il en faudra davantage pour ternir l'humeur de l'énergique femme, communiant avec les murs de pierre à portée de ses mains. C'est un rêve qui se réalise, et pas seulement le sien.

« C'est mon grand-père Alexis Tremblay qui m'avait convaincue de revenir sur les traces de nos ancêtres, raconte Denise, retraitée de la fonction publique. C'était son rêve, mais il n'a jamais pu le réaliser. Il m'avait dit :"Vas-y à ma place." C'est maintenant fait, et je suis ravie d'avoir exaucé le rêve de mon grand-père. »

VOYAGE DANS LE PASSÉ

À 69 ans, la pimpante dame de Baie-Saint-Paul avait échafaudé un programme des plus ambitieux, dont la visite de la maison des Tremblay constituait l'un des moments forts.

Pendant plusieurs semaines, elle a écumé maints villages de la région du Perche, traquant sans relâche les lieux de mémoire de ses aïeux, dans un voyage aux allures de pèlerinage : à l'église de Randonnai, où Pierre Tremblay fut baptisé ; à Saint-Firmin-de-Normandel, où Philibert Tremblay et Jeanne Coignet, parents de Pierre, s'étaient mariés en 1623. À chaque étape, elle replonge dans ses notes, fait émerger les dates et détails historiques collectés lors de ses recherches préalables.

Baignée dans la fraîcheur salvatrice des églises et le souvenir suintant du passé, Denise semble touchée par ces lieux muets.

PHOTO SYLVAIN SARRAZIN, LA PRESSE

Denise Tremblay Perron, à Randonnai, village d’origine de Pierre Tremblay.

Mais les Tremblay ne furent pas sa seule cible : ayant une filiation avec la famille Gagnon, Denise s'est également rendue à La Gagnonnière, hameau d'où partirent trois frères et leur cousin, fondateurs de cette lignée désormais très répandue au Québec.

Là encore, dans cette vieille ferme entourée de pâturages et reconvertie en maison de vacances, portes et volets sont clos. Qu'à cela ne tienne, la bâtisse est bien là, à portée de main, cernée par les mêmes collines et champs que les pionniers ont jadis arpentés.

PAS QU'UNE HISTOIRE D'HOMMES

Après que Denise Tremblay Perron a écumé la Basse-Normandie, son séjour est loin d'être terminé. Cap vers le sud-ouest, en direction du Poitou-Charentes, avec deux objectifs principaux : explorer les quartiers de La Rochelle où ont vécu ses ancêtres Perron et retracer les lieux liés à Ozanne Achon, femme de Pierre Tremblay.

« En généalogie, on cherche souvent les pères, mais on a l'impression que les mères ont été oubliées, explique Denise. Il faut leur redonner leur importance, mettre en évidence leur rôle. Sans elles, nous ne serions pas là ! »

Et c'est avec la même application qui fut consacrée aux lieux de mémoire de Pierre Tremblay que Denise se lance à la découverte de la vie d'Ozanne Achon, depuis l'église de Chambon où elle fut baptisée en 1633 jusqu'à l'impressionnante demeure de Puyravault où elle logeait et officiait comme servante, avant de partir pour la Nouvelle-France en 1657.

La Rochelle, d'où partit Ozanne, n'étant qu'à une trentaine de kilomètres de là, Denise y fait également étape. Cette fois, c'est le quartier de la famille Perron qu'elle souhaite découvrir, toujours à la lumière des connaissances de l'historien local Jany Grassiot.

Au fil des rues et ruelles de la dynamique cité portuaire, la Québécoise suit ainsi les traces de François Peron, négociant et teinturier, et de son fils Daniel, qui fit plusieurs allers-retours avant de s'établir outre-Atlantique pour de bon. Devant des portes aujourd'hui anonymes, Jany indique les haltes, montrant par exemple l'emplacement des anciennes boutiques familiales, énumérant les anecdotes liées aux pionniers.

« Ce voyage n'a pas de valeur financière, mais une valeur sentimentale extraordinaire », souligne Denise, alors que son séjour tire à sa fin.

Infatigable malgré les kilomètres accumulés, elle tient, en guise d'épilogue, à arpenter la belle promenade littorale, aménagée au sud de La Rochelle et baptisée en l'honneur de François Peron.

« Et voilà, c'est ici que mon voyage s'arrête... », lance-t-elle à l'océan, émue, les yeux rivés vers le Québec. « Au revoir, François ! Au revoir La Rochelle ! Et si Dieu me prête vie, je reviendrai ! »

Retracer ses aïeux, mode d'emploi

Mettre sur pied un voyage généalogique exige une organisation et des recherches singulières. Or, de nombreuses ressources non traditionnelles dans le domaine du tourisme existent pour s'aiguiller sur les voies du passé.

On peut d'abord se tourner vers les associations de famille, dont la plupart disposent d'un site internet avec des informations parfois très complètes. Si vous prenez contact avec elles, elles se feront un plaisir de vous indiquer les lieux incontournables liés aux pionniers.

La complexité des recherches restera surtout tributaire des données disponibles sur votre nom et votre lignée. Ainsi, les Ouellet, les Simard ou les Cloutier, pour ne citer que ceux-là, peuvent facilement remonter jusqu'à leur aïeul, unique et aux origines géographiques attestées.

Le tout se corse en cas d'ancêtres multiples (les Fournier comptent une douzaine de fondateurs de lignée, ce qui contraint à établir sa généalogie pour connaître la branche de son aïeul), ou de données manquantes. Dans le cas des Côté, par exemple, l'ancêtre commun Jean Côté est connu... mais on ignore de quelle région il est issu.

LA MODERNITÉ AU SERVICE DU PASSÉ

L'internet a indubitablement bouleversé les recherches généalogiques. « Cela a marqué une véritable révolution dans ce domaine, indique Pascale Marcotte, professeure au département d'études en loisir, culture et tourisme de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Les ressources informatiques offertes en ligne rendent maintenant très facilement accessible l'information relative aux villages de départ de ces pionniers. Des guides, notamment Ces villes et villages de France, berceau de l'Amérique française, proposent aussi des circuits dans les principaux lieux d'origine des pionniers. »

Plusieurs banques de données en ligne, comme le Fichier Origine, se révèlent des plus utiles.

Le site « Le Québec, une histoire de famille » fourmille aussi de fiches par famille et de données pertinentes.

De nombreux généalogistes ont aussi créé des blogues (celui de Guy Perron est devenu une référence) ou interviennent sur des forums en ligne, afin d'éclairer la lanterne des curieux.

Enfin, de façon plus classique, on peut jouer les rats de bibliothèque et consulter les ouvrages rédigés par des historiens et généalogistes.

D'OÙ VIENNENT LES PIONNIERS ?Il est possible de savoir d'où viennent certains noms de famille aujourd'hui répandus au Québec. Voici quelques exemples de noms rattachés à un ou deux ancêtres ayant fondé une lignée.

Famille Simard

Puymoyen est le village d'origine de Pierre Simard, qui aurait obtenu une concession en Nouvelle-France en 1655.

Famille Cormier

L'ancêtre des Cormier du Québec était maître-charpentier de navire à La Rochelle. Il habitait en ville, dans la paroisse Sainte-Barthélémy.

Famille Lavoie (1)

L'un des deux ancêtres des Lavoie du Québec, Pierre Lavoie, provenait d'Aytré. Il a travaillé comme fermier en Nouvelle-France.

Famille Lavoie (2)

L'un des deux ancêtres des Lavoie du Québec, René de La Voye, provenait de Rouen.

Famille Ouellet

L'unique pionnier des Ouellet, René Hoûallet, serait né à Paris, dans la paroisse Saint-Jacques du Haut-Pas. Sa famille aurait déménagé plus tard dans le Poitou.

Famille Cloutier

Zacharie Cloutier, ancêtre de tous les Cloutier d'Amérique, est né à Mortagne-au-Perche en 1590. Parti en 1634, il est l'un des fondateurs de Beauport.

Famille Houde/Houle

Les familles Houde et Houle ont un seul et même ancêtre commun, Louis Houde, né à Manou, une commune du Perche.

Famille Boulay

L'ancêtre des Boulay du Québec, agriculteur, provenait d'une paroisse proche de Mortagne-au-Perche.

Famille Vachon

Les Vachon du Québec descendent tous de Paul Vachon, originaire de Vendée. Il fut maçon... puis notaire!

Famille Bélanger

Deux Bélanger, Nicolas et François, ont perpétué leur lignée au Québec. Ils proviendraient tous deux de l'évêché de Lisieux, en Normandie.

Famille Dubé (1)

Deux Dubé ont perpétué leur lignée au Québec, dont Mathurin, originaire de La Chapelle-Thémer, en Vendée.

Famille Dubé (2)

L'autre Dubé ayant eu une descendance au Québec est Jean-Baptiste, originaire d'Ygos-Saint-Saturnin, dans les Landes.

Famille Archambault

Jacques Archambault, ancêtre de tous les Archambault du Québec, est né à Dompierre-sur-Mer. La famille était domiciliée à l'Ardillière, rattaché depuis à Saint-Xandre.

Famille Tremblay

La maison familiale des Tremblay se situe à Randonnai, où vivait Pierre, l'ancêtre unique de ceux portant le nom le plus répandu au Québec aujourd'hui.

Sources: Jany Grassiot, historien charentais, les sites d'associations de familles du Québec et d'Amérique, le site de la Généalogie du Québec et d'Amérique française et le site Le Québec, une histoire de famille

Des lieux liés à l'histoire du Québec

Alors que certains Québécois s'orientent vers les traces spécifiques à leur histoire familiale, d'autres axent leur visite sur des lieux de mémoire collective. Souvent férus d'histoire, ces touristes traquent les grands noms et endroits qui ont compté dans l'édification de la Nouvelle-France.

Brouage, berceau de Champlain

Ce charmant petit village maritime et fortifié, à proximité de La Rochelle (dans l'ouest de la France), a vu naître et grandir Samuel de Champlain.

Certes, l'eau a beaucoup coulé sous les ponts, et si le lieu a conservé son cachet médiéval, il ne reste plus grand-chose d'époque encore tangible. « La famille de Champlain possédait trois maisons à Brouage, mais elles ne sont plus visibles. On en connaît seulement les emplacements », indique Jessica Meziane, guide-conférencière à l'office de tourisme local.

Ce dernier s'efforce tout de même de faire revivre l'époque, avec l'inauguration d'un tout nouveau parcours qui traverse le village, afin de découvrir les lieux « à travers le regard de Champlain ».

L'église principale, au milieu du village, rend hommage aux allées et venues du grand explorateur, mais on peut aussi papillonner au gré des édifices historiques : la Halle aux vivres, les écuries, la place forte et la poudrière Saint-Luc, restaurée et rachetée par l'association régionale Aunis-Saintonge-Brouage-Québec.

Saint-Malo, lieu d'appareillage de Jacques Cartier

La ville portuaire bretonne occupe une place particulière dans l'histoire de la Nouvelle-France puisqu'elle fut le point de départ de la première traversée de Jacques Cartier en 1534. Un musée consacré à l'explorateur a été aménagé dans un édifice restauré, le manoir de Limoëlou (évocateur, n'est-ce pas ?), lui ayant appartenu.

En plus d'attirer de nombreux visiteurs québécois, la cité accueille la Maison du Québec à Saint-Malo, qui fait rayonner la culture québécoise au quotidien.

La Rochelle, foyer de pionniers

Si ce port n'a pas de héros attitré comme Brouage ou Saint-Malo, il a cependant servi de point de départ pour de nombreux pionniers. C'est également ici qu'embarquèrent un grand nombre de filles du Roy, destinées à se marier et à fonder des familles en Nouvelle-France, et dont le premier contingent partit de La Rochelle en 1663.

De nombreux bâtiments gardent la mémoire de ces départs, du patrimoine commercial (anciens négoces et boutiques) au bâti religieux en passant par l'hôtel de ville (des têtes d'Amérindiens y ont été sculptées à l'arrière de l'édifice). L'office de tourisme local a mis sur pied une visite guidée, « Les chemins vers le Québec », qui fait découvrir ces histoires par l'entremise d'une dizaine de monuments et musées.

Une tendance en hausse

Quête dans les méandres du passé, le tourisme généalogique, qui consiste à retrouver les lieux de vie de ses aïeux sur le Vieux Continent, déchaîne des passions auprès des Québécois, nombreux à se lancer sur les traces de leurs ancêtres en France, ou en Irlande et en Angleterre.

« On trouve des touristes généalogistes amateurs qui voyagent pour faire des recherches historiques sur leur famille, et ceux sans prétention généalogique qui y vont par simple curiosité », relève Pascale Marcotte, professeure au département d'études en loisir, culture et tourisme de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

Ainsi, tout parcours se révèle propre à chacun, en fonction de son passé familial et des connaissances historiques qui ont pu être retrouvées et conservées. Les plus chanceux peuvent ainsi visiter la maison autrefois occupée par leur ancêtre ; d'autres doivent se borner à explorer quartiers, villages et églises où se tinrent baptêmes et mariages.

Ces lieux de visite se concentrent, logiquement, dans les régions qui constituèrent des foyers d'émigration vers la Nouvelle-France : la Normandie (et tout particulièrement le Perche), le Poitou-Charentes et l'Île-de-France, notamment.

DE PLUS EN PLUS POPULAIRE

Cette curiosité semble s'aiguiser au fil des ans, avec la multiplication du nombre de voyageurs se prêtant à ce jeu de piste généalogique. « On voit passer de plus en plus de Québécois, et cela ne cesse d'augmenter. Actuellement, on en reçoit une soixantaine par an », constate Francis Pilfert, maire de Randonnai, village d'origine de la famille Tremblay, niché au fin fond du Perche (à 140 km à l'ouest de Paris).

Cette tendance, liée à la croissance globale du tourisme ainsi qu'à l'accès plus aisé aux données généalogiques, pourrait aussi s'expliquer par une conscience historique plus aiguë des générations vieillissantes.

« On observe un vieillissement de la population, laquelle est plus scolarisée que les générations précédentes et va davantage s'intéresser à la généalogie », souligne l'universitaire Pascale Marcotte.

Un penchant qui n'a pas échappé à certains villages, qui n'hésitent pas à mettre en valeur ces vestiges et lieux de mémoire. C'est le cas de Tourouvre, en Basse-Normandie, qui fut un bassin majeur de pionniers en Nouvelle-France. Çà et là, on dénote des hommages aux grandes familles du Québec : dans l'église, avec des vitraux et des plaques commémoratives (Mercier, Boucher, Giguère, Gagnon, etc.) ou dans les rues (place du Québec, salle Félix-Leclerc). Tourouvre a également érigé un musée de l'émigration française au Canada, relatant l'épopée des pionniers du XVIIe siècle.

ASCENDANTS ET DESCENDANTS

« C'est mon 39e voyage en France, et probablement le dernier », lâche Jean-Paul Gagnon, résidant de Saint-Lambert passionné de généalogie, parti en juin lancer un ultime adieu à la terre de ses aïeux, de Versailles à Brest. Aujourd'hui âgé de 94 ans, il a écumé sans relâche les traces de ses ancêtres Gagnon, anciennement Gaignon, incitant même les descendants français à s'intéresser à leurs origines.

« Ici, au Québec, on veut savoir d'où on vient et on découvre souvent des éléments historiques que les Français ne cherchent plus », souligne le passionné, qui continue de consigner ses recherches dans des ouvrages.

Sur la feuille de route de ses nombreux voyages l'incontournable lieu-dit de La Gagnonnière, berceau de la branche québécoise de la famille Gagnon. Ce regroupement de vieilles bâtisses, en Basse-Normandie, constitue un véritable lieu de pèlerinage familial, même si le doute plane sur la demeure exacte qui fut autrefois occupée par les frères Gagnon.

Autre lieu apprécié par Jean-Paul Gagnon lors de ses séjours, le Château de Villaines, dans la Sarthe (au sud de la Normandie), ayant appartenu à un certain Louis de Gaignon. Le Québécois y organise même des retrouvailles avec des descendants de la branche familiale française.

DES JEUNES AUSSI INTRIGUÉS

Certes, nombreux sont les aînés à entreprendre des recherches et à se déplacer sur les traces de leurs ancêtres, mais les générations plus jeunes font aussi montre de curiosité.

Lors de notre visite de la maison Rivard, à Tourouvre (en Basse-Normandie), un couple de Québécois dans la jeune trentaine venait tout juste d'explorer les lieux.

« Ils cherchaient la maison de leur ancêtre depuis une semaine, sans la trouver, relate l'actuelle propriétaire des lieux, qui en a fait sa maison de vacances. Finalement, ils ont cogné à la bonne porte le tout dernier jour, juste avant leur départ. Je peux dire qu'il y a eu des larmes ! »

Autre exemple : Isabelle Dion, résidante de Québec venant de franchir le cap de la quarantaine, est partie s'aventurer sur les sentiers de Compostelle, mais n'a pas hésité à faire un détour par la Basse-Normandie. « J'étais curieuse de découvrir les escaliers construits par mon ancêtre Jean Guyon dans l'église de Tourouvre », confie-t-elle.