La France, première destination touristique mondiale grâce à son patrimoine, doit valoriser davantage son offre «shopping» et la qualité d'accueil des touristes, notamment en ouvrant davantage le dimanche, si elle veut conserver son rang, selon une étude publiée mardi.

Cette étude a été réalisée par les cabinets Deloitte Conseil et Du Rivau Consulting pour l'Union du grand commerce de centre-ville (grands magasins, UCV), la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH), le Syndicat National du Cuir et de la Chaussure (SNCC), la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS) du Ministère de l'Économie et Atout France, l'organisme de promotion touristique de l'Hexagone.

Si la France est la première destination touristique mondiale avec 76,8 millions d'arrivées de touristes étrangers en 2010, elle perd des places en matière de recettes depuis 1995, régressant notamment face à l'Espagne, rappelle l'étude, qui prône une stratégie «plus dynamique» pour séduire les touristes.

Le «shopping», partie intégrante de la fonction touristique, est rarement mis en avant, au profit de la culture, considérée comme plus «noble». Or les dépenses des touristes ont un impact important sur «des pans entiers de l'économie parisienne» et donc sur l'emploi, souligne l'étude, citant l'hôtellerie, la restauration et le commerce de détail.

Pour améliorer l'accueil, l'étude propose par exemple le recours à des «stewards de rue», chargés d'orienter les touristes. Elle suggère aussi d'implanter davantage de commerces autour des sites de grandes manifestations (congrès, foires, etc), de multiplier les boutiques de souvenirs, ou encore de développer des circuits touristiques alliant culture, commerce et loisirs.

Le tourisme de magasinage est en plein essor au niveau international, tiré par les Chinois qui représentent un quart du chiffre d'affaires de détaxe dans le monde, selon Global Blue, l'un des leaders de la détaxe. Les touristes d'affaires sont particulièrement dépensiers quand ils peuvent s'évader de leur programme de travail. Les grands magasins parisiens, prisés des touristes, se plaignent de ne pouvoir ouvrir le dimanche.