Le taux de remplissage des hôtels grecs a baissé à 51,1% en 2009, contre 56,7% l'année précédente, attestant d'une offre surnuméraire et de la crise du secteur, a indiqué mardi l'Autorité statistique grecque (ESA).

La moitié des chambres sont restées vides du fait de l'ouverture de nouveaux établissements et de l'allongement de la durée d'ouverture, en dépit d'une légère hausse de la fréquentation, avec 0,6% de nuitées en plus en 2009, a précisé l'ESA.

Cette progression découle toutefois exclusivement d'une hausse du tourisme intérieur, avec +9,6% de nuitées sur la même période de comparaison, compensant le recul des séjours de la clientèle étrangère, à -2,7%.

La moyenne des séjours hôteliers est de de quatre nuits, avec une durée plus longue pour les étrangers, à 5,3 nuitées.

Selon la chambre hôtelière de Grèce, qui plaide pour une limitation du secteur, le développement accéléré du parc hôtelier ces dernières années à débouché sur une offre supérieure de 184% à la demande.

Le tourisme grec, moteur économique du pays, a encaissé en 2009 une baisse de 6,4% des arrivées de touristes étrangers dans le pays, entrainant un recul de 15% des rentrées financières.

Pour 2010, le secteur table sur un nombre d'arrivées à peu près stable, mais avec une chute des revenus imputable notamment à une réduction générale des tarifs. Les rentrées comptabilisées par la Banque de Grèce ont atteint 4,8 milliards pour la période janvier-juillet, en recul de 9% sur un an.