Des autobus scolaires qui utilisent du carburant moins polluant ou munis de mécanismes de réduction des émissions pourraient se traduire par 14 millions de journées d'école ratée de moins aux États-Unis, affirment des chercheurs américains.

Les chercheurs des universités du Michigan et de Washington ont étudié 275 enfants d'âge primaire qui voyageaient entre leur domicile et l'école à bord d'un autobus scolaire, avant et après que le conseil scolaire ait adopté des carburants ou des technologies plus propres.

La pollution atmosphérique a été mesurée lors de 597 voyages effectués à bord de 188 autobus entre 2005 et 2009.

Les chercheurs ont constaté que le recours à du carburant diesel à très faible teneur en soufre réduisait l'inflammation des poumons de 16% parmi tous les sujets et de 20 à 31% parmi les enfants atteints d'asthme, tout dépendant de la sévérité de leur condition.

Les enfants qui fréquentent les écoles de ces conseils scolaires ont raté, en moyenne, 3,1 jours d'école pendant neuf mois. Le risque d'absentéisme était toutefois réduit de 6% chez ceux qui circulaient à bord d'un autobus muni d'un mécanisme antipollution et de 8% chez ceux dont l'autobus carburait au diesel à très faible teneur en soufre.

Les chercheurs extrapolent que 14 millions de journées d'école ratées pourraient être récupérées si tous les autobus scolaires américains étaient modifiés.

L'auteure de l'étude, la professeure Sara Adar, a indiqué qu'il est évident que les enfants ne seraient pas les seuls à profiter d'une telle réduction de la pollution atmosphérique.

Les conclusions de cette étude sont publiées dans le American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine.