«Petit, je passais pour un petit garçon heureux. Dans mes dessins, je mettais deux soleils plutôt qu'un!», se rappelle Pierre Achim, un sourire bien accroché aux lèvres. Celui que son entourage décrit volontiers comme un «bon bougre» cultive sa propension naturelle au bonheur, et entretient son capital santé à doses d'humour et de vitalité!

1. Bouger pour la forme et les rencontres

Au secondaire, il a demandé à ses parents de le faire pensionnaire, de façon à pouvoir pratiquer plus de sports à l'école. C'est dire l'importance qu'il accorde, depuis longtemps, à l'activité physique! Au moins quatre fois par semaine, souvent le matin puisqu'il est lève-tôt, le sportif de 53 ans se rend au gym, où il s'est fait plusieurs amis, pour une séance de course, de cardiomusculation ou de yoga. «Je n'ai jamais été gros, mais le fait d'avoir une certaine masse musculaire m'apporte plus de rapidité, d'endurance et de tonicité. Quand je ne m'entraîne pas, je suis malheureux!» Par ailleurs, passer du temps dans les environnements sportifs lui permet de faire la rencontre de personnes saines qui sont généralement de bonne humeur.

2. Rigoler, c'est bon pour le moral!

«Il y a tellement de choses qui passent bien avec un peu d'humour!», dit Pierre, dont la propension à prendre les choses du bon côté et à la rigolade est probablement sa principale «marque de commerce». Il aime d'ailleurs répéter que s'il est agréable d'être important, il est drôlement plus important d'être agréable! «J'aime jouer des tours, au boulot, à mes amis, à ma famille. C'est dans ma nature de faire des blagues. C'est une façon d'alléger le quotidien et de rester connecté à l'enfant qui est en moi» - celui-là même qui, dit-il, entretien sa faculté à s'émerveiller et à penser en sortant des sentiers battus.

3. Savoir s'entourer

Quoiqu'il soit de nature positive et qu'il aime être entouré, il avoue qu'il choisit aujourd'hui de manière plus sélective les gens qu'il côtoie. «Être là pour un ami qui traverse un dur moment, oui, mais j'ai réalisé que ça me draine beaucoup d'énergie d'être avec des gens qui sont négatifs ou qui ont une mauvaise attitude. Je suis une personne sensible et ça vient me chercher. C'est du temps perdu que de vouloir consoler des gens qui sont inconsolables, et ce n'est pas de ce genre de personnes dont j'ai envie de m'entourer. Ma conjointe Dorothy est d'ailleurs une personne qui est souriante et toujours positive.»

4. Accepter de vieillir

Ce n'est pas un secret: les petits bobos se font plus nombreux en vieillissant et les excès se font davantage sentir. Pierre doit aujourd'hui apprendre à gérer ses problèmes de dos et à vivre avec une prothèse à la suite de la diminution de ses facultés auditives dans une oreille. Beaucoup par orgueil, admet-il, et parce que c'était un rappel du temps qui passe, il a mis du temps à accepter de porter son appareil. «Il faut dealer avec le fait de vieillir. J'étais toujours en parfaite forme pour tout avant. Ça m'enseigne que la machine est fragile.» Lui qui, fatigué ou non, se levait auparavant tous les matins afin de s'entraîner, essaie d'être plus à l'écoute de son corps et de ralentir le rythme ou de dormir plus longtemps au besoin. Vieillir, c'est aussi avoir la sagesse d'accepter ce qui est!

5. Semer de la joie et des «je t'aime»

La vie est trop courte pour qu'on se gêne de dire aux gens qui nous entourent qu'on les apprécie, selon Pierre. Il dit d'ailleurs réaliser davantage, avec le temps, l'importance du contact humain. Donner conduit à recevoir, c'est comme une carte de fidélisation, amène-t-il comme comparaison. «Je le dis aux gens quand ils me plaisent, quand je trouve qu'ils ont une belle énergie ou que ça clique bien.» De la même façon, il se considère chanceux d'avoir encore des parents en vie et leur donne autant d'amour que possible, en mots ou en câlins. «Quand ils ne seront plus là, j'aurai la satisfaction de leur avoir dit que je les aime! Il y a une citation qui va comme suit: ce n'est pas les années dans ta vie, mais la vie dans tes années qui compte. Je le crois.»

6. Faire contrepoids au stress

«On vit dans un environnement de performance qui engendre du stress. Ç'a nécessairement des répercussions sur le corps. Je crois que plusieurs bobos viennent de là: on use la machine en étant sur l'adrénaline!», dit Pierre, qui s'estime chanceux d'être doté, à la base, d'une bonne énergie pour faire face aux exigences du quotidien. Le yoga l'aide à canaliser cette énergie et à compenser pour ses sources de stress, parmi lesquelles un métier exigeant et une nature compétitive qui le pousse à se fixer des objectifs élevés. «Si je devais choisir une seule activité, c'est le yoga que je garderais. C'est tonifiant et ça m'apprend à gérer mes émotions, mes douleurs et mon stress.»

7. Rendre hommage aux disparus

Ne pas oublier les gens qui ont compté dans sa vie et qui sont aujourd'hui morts est une façon, pour Pierre, de se rappeler la continuité de la vie. C'est une forme de spiritualité qu'il a intégrée dans son quotidien comme une prière. «Je leur parle et je leur envoie de l'énergie. Ça m'est arrivé de demander qu'ils m'éclairent, me conseillent ou m'aident à passer à travers une épreuve. Ce sont des gens qui m'ont inspiré et m'inspirent encore, et je prends le temps de les saluer et de les remercier pour ce qu'ils ont fait pour moi. Ça me procure une certaine sérénité de les savoir là, quelque part.»