Extrêmement populaire au cours des dernières décennies, le ballon-chasseur avait à peu près disparu. Mais il fait un retour en force, et pas seulement dans les cours d'école. Une clientèle adulte nostalgique s'y adonne pour garder la forme. Deux associations de joueurs existent à Montréal: la Ligue de ballon-chasseur du Québec (LBCQ) et Dodge Ball Montréal, qui organisent des rencontres amicales ou corporatives.

Qu'est-ce que c'est?

Deux équipes de six chasseurs s'affrontent. Le but: éliminer les joueurs de l'équipe adverse avec le ballon. Si le ballon touche ou frôle l'adversaire (son corps ou ses vêtements), puis retombe au sol, le chasseur est éliminé. Il doit laisser le ballon, passer par l'extérieur du terrain pour se diriger derrière la ligne de fond de l'équipe adverse. Il devient la vache et peut encore participer au match.

Pour qui?

À peu près tout le monde: hommes, femmes ou enfants. Il faut toutefois être en assez bonne forme physique. Les équipes peuvent être exclusivement masculines, féminines ou mixtes.

Avec quoi?

Un ballon de caoutchouc d'environ 10 pouces de diamètre. Facultatifs et acceptés: les protecteurs de genoux, de coudes et de poignets, ainsi que les gants, très pratiques lorsque certains joueurs «descendent leur garnotte» avec beaucoup de vigueur.

Combien?

Moins de 10$ pour le ballon, en vente dans les magasins de sport. Pas cher pour s'amuser! Des frais peuvent être exigés pour la location de terrains.

Où?

Idéalement sur un terrain asphalté. Dimensions recommandées: 25 pieds de largeur sur 50 pieds de longueur. Une ligne centrale sépare le terrain en deux parties mesurant 25 pieds sur 25 pieds. On peut aussi jouer dans un gymnase.

Pourquoi?

Les bienfaits et autres avantages sont nombreux, selon Nicholas Pham, président et fondateur de la LBCQ. «On ne court pas sur de longues distances, mais on a toujours les genoux fléchis et on fait de courts sprints. Ça fait travailler les mollets, les cuisses, les genoux et, bien sûr, le cardio. Viser quelqu'un à 25 pieds, ça prend de l'énergie. En lançant le ballon, on n'utilise pas seulement la force brute du bras, mais aussi de tout le torse. On acquiert beaucoup d'agilité, soit en esquivant le ballon ou en se jetant par terre. Bref, ça requiert des qualités athlétiques», dit-il.

«Au début, on pense que ça va être un jeu facile. Mais le calibre dans les ligues de ballon-chasseur est devenu très fort.

On reconnaît les équipes qui pratiquent régulièrement. Malgré le niveau de compétition élevé, il y a beaucoup defair play. Et j'aime ça. [...] Même si j'habite maintenant à Lévis, je m'organise pour descendre à Montréal quand il y a des tournois.

Je fais du covoiturage pour réduire mes coûts de transport. Ma blonde trouvait ça fou que je dépense autant d'argent juste pour aller jouer au ballon.»

Mathieu Marcotte, 28 ans, membre des «Great Balls of Fire».

340

Une personne de 68 kilos dépense 340 calories pour une heure de ballon-chasseur.