Le taux de prévalence des cancers au pays sur cinq ans a augmenté de 2,1 pour cent par année entre 1997 et 2008, a indiqué mercredi Statistique Canada. L'étude souligne que les hausses étaient relativement élevées pour les cancers du foie et de la thyroïde, tandis que ceux pour les cancers du larynx et du col de l'utérus ont décliné.

Statistique Canada n'a cependant pas inclus les données québécoises dans son rapport, pour des raisons «d'incompatibilité». Par «prévalence», on entend tous les cancers diagnostiqués pendant une période donnée chez des personnes vivantes à une date précise. Ainsi, il ne faut pas confondre «prévalence» avec «incidence», qui ne désigne que les nouveaux cas.

La prévalence sur cinq ans au début de 2008 a été estimée en comptant le nombre de cancers diagnostiqués entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2007 chez les personnes vivantes au début de 2008. L'évolution des taux de prévalence du cancer est donc fonction de la variation de l'incidence de la maladie, mais aussi du taux de survie. Le rapport de Statistique Canada souligne que le taux de prévalence pour le cancer de la prostate, qui est le plus répandu, a augmenté de 3 pour cent par année pendant la durée de son étude.

Plusieurs facteurs expliquent la hausse des taux de prévalence, indique Statistique Canada, renvoyant entre autres au vieillissement de la population, à l'amélioration des méthodes de dépistage ainsi qu'au taux de survie plus élevé.Pour l'ensemble des cancers, le taux de prévalence sur cinq ans était de 1490 cas pour chaque tranche de 100 000 personnes, au début de l'année 2008. Les troisième et quatrième cancers les plus répandus sont le cancer colorectal et le cancer des poumons. L'augmentation moyenne de la prévalence sur cinq ans du cancer colorectal a été de 2,3 pour cent entre 1997 et 2008.

Pour ce qui est du taux de prévalence pour le cancer des poumons, les données pour les hommes divergent grandement de celles enregistrées pour les femmes. Le taux a ainsi reculé de 0,3 pour cent par année pour les hommes, tandis qu'il a augmenté de 3 pour cent par année pour les femmes. La différence est liée à la baisse plus marquée du nombre de fumeurs chez les hommes depuis la fin des années 1960, indique-t-on dans l'étude.