Google a affirmé jeudi que le nombre de demandes de données numériques qu'il avait reçues de gouvernements ou des forces de l'ordre avait plus que doublé depuis 2009, réclamant à nouveau de pouvoir en dire plus sur ces requêtes.

Google a reçu 25 879 requêtes de données numériques au cours des six premiers mois de 2013, contre 20 938 lors des six premiers mois de 2012, et 12 539 lors des six derniers mois de 2009.

Près de la moitié (42%) de ces demandes proviennent des États-Unis, a précisé le géant américain de l'internet, dans une actualisation de son «rapport de transparence».

Les demandes américaines ont quasi triplé, passant de 3580 en 2009 (six derniers mois) à 10.918 en 2013 (six premiers mois).

Google a répondu - en fournissant des données - à 65% des demandes totales, et à 83% des demandes des États-Unis.

«Et ces chiffres ne comprennent que les demandes que nous sommes autorisés à publier», a souligné le directeur juridique de Google, Richard Salgado, sur le site du groupe, en réclamant à nouveau de pouvoir en dire davantage sur les requêtes émises au nom de la sécurité nationale.

«Le département américain de la Justice affirme que la loi américaine ne nous autorise pas à partager les informations relevant de la sécurité nationale que nous aurions reçues», a déploré M. Salgado.

«Le gouvernement affirme en particulier que nous ne pouvons pas partager les informations des requêtes relevant de la loi sur la surveillance (Foreign Intelligence Surveillance Act). Mais nous devrions pouvoir les connaître», a-t-il ajouté.

Après les États-Unis, c'est l'Inde qui formule le plus grand nombre de demandes auprès de Google (2691), suivie par l'Allemagne (2311), la France (2011) et le Royaume-Uni (1274).

Google et d'autres groupes technologiques ont saisi la justice pour obtenir le droit de publier des chiffres plus précis sur ces demandes.

Les groupes technologiques, comme Google, Microsoft ou Facebook, cherchent à publier davantage d'informations sur les données qu'ils ont fournies aux autorités, dans le but de rassurer leurs utilisateurs échaudés par les révélations sur de vastes programmes américains de surveillance, provenant de l'ancien consultant de l'agence américaine de renseignement NSA, Edward Snowden,