La skieuse de bosses Tchèque Nikola Sudova (27 ans), victime à la mi-janvier d'une rupture d'un ligament croisé au genou gauche, défie le sort en souhaitant participer aux jeux Olympiques de Vancouver (du 12 au 28 février), malgré la douleur et le manque d'entrainement.

«Cela fait douze ans que ma préparation s'oriente vers ces jeux. Et puis, d'un coup, j'ai eu l'impression que tout était fichu», raconte-t-elle après sa chute lors d'un entraînement à Deer Valley, aux Etats-Unis.

«Mais après, je me suis dit "voilà, c'est arrivé" et j'ai commencé à chercher les alternatives», ajoute celle que l'on surnomme «Mademoiselle Hélicoptère», très résolue à ne pas rater les jeux de Vancouver, «le point culminant de la partie sportive de (sa) vie».

Sixième lors des précédents JO d'hiver à Turin en 2006, Sudova s'est aussi adjugée la médaille d'argent au Mondial-2005 à Ruka (Finlande) et celle de bronze au Mondial-2009 à Inawashiro (Japon).

Au moment de sa blessure, la native de Jablonec (nord-ouest) occupait la 3e place au classement de la Coupe du monde et était citée parmi les meilleurs espoirs de médailles tchèques, avec le skieur de fond Lukas Bauer, la patineuse de vitesse Martina Sablikova et l'équipe de hockey sur glace.

Une orthèse fabriquée pour elle

Vendredi, les médecins l'ont autorisé à abandonner ses béquilles. Trois jours plus tard, elle a pu remettre les skis pour s'offrir une descente facile, grâce à une orthèse spécialement fabriquée pour elle aux Etats-Unis.

«Les gens normaux ressentiraient bien sûr la douleur. Mais comme mon seuil de douleur est abaissé, je ne ressens qu'une pression», sourit la jeune Tchèque, expliquant maitriser cette douleur.

Le week-end prochain, elle subira un test de charge crucial pour annoncer sa décision définitive au Comité olympique tchèque .

«Dans cette phase, je suis convaincue à presque 100% que je ferai la course olympique, le 13 février», assure Sudova qui suit une rééducation intense, fait du vélo, de la natation, et travaille assidûment dans la salle de musculation.

Selon elle, il y a toujours une «toute petite chance de médaille», malgré la douleur et le manque d'entraînement. «C'est le sport et tout peut arriver. Malheureusement, il est clair désormais que je devrai me passer du double hélico», sa figure préférée, déplore-t-elle.