Après la victoire aussi décisive qu'émotive du Canada aux dépens de la Russie, la rencontre face à la Slovaquie suscite moins de passion. Comme si le match de médaille d'or, c'est mercredi que le Canada l'avait livré et gagné.

«Battre les Russes c'était bien. Nous étions tous très fiers de notre victoire. Et s'il est clair que cette partie a soulevé les passions et qu'elle a été saluée comme elle devait l'être, je peux vous assurer que gagner l'or c'est mieux encore», a lancé Jarome Iginla qui se disait prêt à répéter le même message à l'intérieur du vestiaire d'Équipe-Canada.

«J'ai vécu cette sensation en 2002 (Salt Lake City) et je m'assurerai que mes coéquipiers qui n'y étaient pas sachent que nous nous rapprochons du but, mais que nous ne l'avons pas atteint», a ajouté Iginla.

Sidney Crosby servait le même avertissement aux journalistes qui lui parlaient, dès jeudi, d'une revanche parfaite aux dépens des Américains dans le cadre du match de dimanche pour la médaille d'or.

«Ce serait certainement un beau scénario, mais nous avons un gros match qui nous attend vendredi face à la Slovaquie. Ils comptent sur d'excellents joueurs et sur un gardien qui a fait le travail depuis le début du tournoi. Les Américains ont aussi une grosse commande contre la Finlande. Nos deux pays sont encore loin de la finale.»

Combinaisons gagnantes

Après avoir jonglé avec plusieurs combinaisons de trio lors des quatre premiers matchs de son équipe, Mike Babcock a finalement trouvé les combinaisons gagnantes face à la Russie.

Tous ses trios ont dominé ceux des Russes remplissant admirablement les mandats qu'il leur avait confiés.

«J'ai un petit livre dans lequel j'inscris toutes les combinaisons qui me passent pas la tête depuis un an. Celles du match de mercredi, je les avais inscrites le 17 novembre. Je les ai remises en questions, j'ai tenté d'autres choses et elles sont revenues en force en troisième période contre l'Allemagne lorsque Jonathan Toews, Rick Nash et Mike Richards sont devenus nos meilleurs joueurs sur la patinoire», a raconté l'entraîneur-chef.

Reviendra-t-il avec la même formation contre la Slovaquie?

En début de match. Mais si ses trios ne lui donnent pas ce qu'il attend, Babcock n'hésitera pas à refouiller dans son calepin de notes.

On devrait donc retrouver Crosby avec Staal et Iginla, Thornton avec Heatley et Marleau, Toews avec Nash et Richards, alors que Getzlaf Nash et Perry complèteront.

Treizième attaquant, Patrice Bergeron reçoit des mandats défensifs lors des désavantages numériques en plus de s'occuper des mises en jeu importantes.

Rempart défensif

À la défensive ce sera le même jeu.

Exception faite, du duo composé de Niedermayer et Weber, les autres défenseurs peuvent s'attendre à jouer avec n'importe qui.

Véritable rempart qui s'est dressé devant Alexander Ovechkin et les Russes, mercredi, Shea Weber assurait jeudi se préparer de la même façon en vue du match contre la Slovaquie.

«Ovechkin et Malkin sont d'excellents joueurs de hockey. Mais les Slovaques comptent sur un duo aussi dynamique, explosif et rapide avec Hossa et Gaborik. Je ne sais pas si je serai affecté à la tâche de les surveiller, mais si c'est le cas, je serai prêt», assurait Weber avec confiance.