La première moitié du parcours de 45 000 kilomètres du flambeau olympique s'est déroulée sans grande encombre jusqu'à présent, mais cela pourrait bien changer dès mardi, alors que la flamme devrait être de passage à Kahnawake, en Montérégie.

Certains résidants de cette réserve autochtone menacent de bloquer le parcours du flambeau si jamais la flamme olympique devait être escortée par des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qu'ils considèrent comme un corps policier étranger.

De son côté, la police admet avoir eu droit à un parcours sans trop de tracas jusqu'à maintenant, une seule protestation majeure ayant été organisée, soit le premier jour du trajet.

«Je pense que nous pouvons déjà prédire raisonnablement quelques autres endroits dans le pays où les choses seront un peu plus intéressantes», a affirmé le commissaire adjoint de la GRC, Bud Mercer, en charge de la sécurité aux Jeux olympiques de Vancouver.

Le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver (COVAN) devra décider si le service de police local pourra escorter la flamme à Kahnawake, ou si le parcours sera modifié.

Dimanche, le COVAN n'avait toujours pas tranché.

Mais si l'organisme décide d'y faire escorter le flambeau olympique par des agents de la GRC, ces derniers devront affronter de la résistance.

«Notre position officielle est que nous sommes opposés au (passage du) flambeau olympique, mais nous ne tenterons pas de l'arrêter, parce que nous ne voulons pas nous en prendre à notre population à cause de la flamme», a expliqué Lynn Norton, de la communauté mohawk de Kahnawake, dont l'opinion diverge cependant de celle du conseil de bande.

«Mais nous arrêterons la GRC», a-t-elle ajouté.

De plus, le flambeau olympique arrivera jeudi à Montréal, où une branche du groupe Olympic Resistance Network a promis une manifestation en guise de conclusion à une semaine d'activités antiolympiques.

Ce groupe a été formé par des militants de Vancouver désirant attirer l'attention des Canadiens et provoquer de la dissension à l'égard des Jeux olympiques. Ces militants soutiennent que les Jeux seront tenus sur un territoire autochtone n'ayant pas encore été cédé, et que les sociétés commanditant les Jeux sont responsables d'avoir financé et appuyé de la destruction environnementale et sociale.

La branche de Vancouver du Olympic Resistance Network est à l'origine d'une manifestation survenue à l'arrivée de la flamme en sol canadien, le 30 octobre, qui avait perturbé le parcours et forcé l'annulation d'une partie du trajet.