Thomas Voeckler, meneur du Tour de France, a refusé lundi, lors de la seconde journée de repos de la Grande Boucle, d'être le «baromètre de l'état de propreté du peloton», après les Pyrénées marquées par des performances en recul.

«J'essaye de ne pas penser à ça, je fais du vélo à ma façon avec mes idées», a déclaré le champion français, qui passe pour être le symbole d'un cyclisme à visage humain, à l'occasion d'un point de presse tenu à Valence.

«Je suis persuadé qu'il y a énormément de coureurs dans le peloton qui ont la même vision du vélo. Je ne suis pas le baromètre de l'état de propreté du peloton. Si on finit loin, il ne faut pas dire que c'est à cause du dopage ou l'inverse», a ajouté Voeckler.

«Je fais mon chemin sans m'occuper de ce qui se passe, sinon j'aurais pu être découragé depuis dix ans. Je m'occupe de mon cas, je ne peux pas me permettre de dépenser de l'énergie à prendre position sur un sujet aussi sensible. Sinon, ça travaille plus dans la tête que dans les jambes», a poursuivi le leader du Tour.

Interrogé sur son sentiment à l'égard des «grands» du peloton qui n'ont pu le distancer dans les Pyrénées, Voeckler a répondu: «C'est la première fois que j'ai d'aussi bonnes jambes, c'est la meilleure forme de ma carrière. (Pour les autres) Je ne cherche pas à tirer des conclusions, ce n'est pas mon travail, c'est celui des observateurs, des instances. Si je commence à réfléchir, ce sera plus un frein qu'une motivation.»

Le Français a toutefois mis en garde sur les parallèles qui font les délices de certains «spécialistes»: «C'est normal d'analyser. La seule chose où il faut être prudent, c'est sur la durée des ascensions. Rien n'est comparable. La météo, la longueur du parcours, la composition des équipes;.. On n'est pas sur la piste, à conditions égales.»

«Mais, a-t-il concédé, je suis dans le milieu professionnel depuis une dizaine d'années et j'ai l'impression que des choses sont réalisables (maintenant) par des coureurs qui font leur métier de manière honnête, et ils sont très nombreux dans ce cas, elles ne l'étaient pas forcément il y a dix ans».