L'année 2010 a été une année d'enfer pour les trois mousquetaires du tennis féminin québécois. Aleksandra Wozniak, Stéphanie Dubois et Valérie Tétreault ont connu toutes sortes d'ennuis et elles ont terminé la saison moins bien classées qu'elles ne l'étaient fin 2009. Cela dit, l'avenir est plus rose et chacune a repris l'entraînement récemment avec une perspective nouvelle sur sa carrière.

La saison 2009 s'était déroulée comme un conte de fées pour Aleksandra Wozniak, avec une progression jusqu'au 21e rang mondial et un quatrième tour à Roland-Garros. Celle qui s'achève a souvent pris des allures de chemin de croix.

Une tendinite à l'avant-bras droit, subie fin juillet, a gâché sa fin de saison, mais les malheurs s'étaient abattus sur elle bien avant. «J'ai affronté beaucoup d'obstacles pour me rendre où je suis aujourd'hui et c'est grâce à ma persévérance que je les ai surmontés», a expliqué Wozniak.

«C'est vrai que j'ai eu beaucoup d'ennuis cette année, avec plusieurs blessures, des problèmes avec mon entraîneur, un calendrier exigeant qui ne nous laisse jamais le temps de reprendre notre souffle.»

Au début de l'année, Wozniak occupait le 35e rang mondial et anticipait de percer le top 20 en cours de saison. Une relation tendue avec l'entraîneur Rob Steckley - remplacé temporairement en mai par Christian Kordasz - a toutefois perturbé sa préparation. Cela ne l'a pas empêchée de briller en Fed Cup, où elle a aidé le Canada à atteindre le Groupe mondial II, mais elle a peiné à répéter ses succès de la saison précédente.

Malchanceuse en Grand Chelem, elle est tombée face à Elena Dementieva au troisième tour à Roland-Garros et à Jelena Jankovic au deuxième à Wimbledon, non sans avoir chaque fois bousculé ses prestigieuses rivales en trois longues manches.

Besoin d'une pause

C'est lors du retour en Amérique du Nord, à Stanford, que Wozniak a ressenti des douleurs à l'avant-bras après un match contre Melanie Oudin. Des tentatives de retour à la Coupe Rogers, puis à l'Omnium des États-Unis se sont avérées vaines et la Québécoise n'a pu faire autrement que de mettre un terme à sa saison.

«J'avais besoin d'une pause, a-t-elle avoué de retour à Montréal. Je n'ai jamais vraiment connu l'automne québécois!»

De retour à l'entraînement, Wozniak travaille avec un nouvel entraîneur, le Tchèque Zdenek Zofka, un homme d'expérience qui pourrait trouver des atomes crochus avec les origines est-européennes de la Québécoise.

«Toutes ces épreuves m'aident à devenir encore plus forte, a estimé Wozniak. Mes objectifs restent les mêmes, je sais que je peux faire partie de l'élite, je l'ai montré. L'année 2010 n'aura pas été la saison que j'espérais, mais c'est derrière moi maintenant.»