La République tchèque se trouve à un point du succès en Coupe Davis, dont c'est la 100e édition, après la victoire en double de Tomas Berdych et Radek Stepanek sur les Espagnols Marcel Granollers et Marc Lopez, samedi à Prague.

Rien n'est pourtant encore joué avant les deux derniers simples, qui doivent opposer dimanche les numéros 1 des deux équipes, Tomas Berdych et David Ferrer, puis les numéros 2 Radek Stepanek et Nicolas Almagro.

Pour conserver le «Saladier d'argent», les Espagnols, tenants du titre, doivent impérativement remporter ces deux rencontres.

«Nous savons très bien ce qui nous attend demain, chacun de nous a sa façon de se préparer. Il faut décrocher encore un point, il faut s'y concentrer pleinement», a déclaré Stepanek.

De son côté, Berdych a assuré qu'il allait jouer «le jeu qui lui est propre» et qu'il allait «faire tout pour le succès». Le match Berdych - Ferrer, qui s'annonce d'ores et déjà particulièrement captivant, commencera dimanche à 13 heures locales.

Presque invincibles en Coupe Davis (12 victoires pour une défaite), Berdych et Stepanek se sont imposés samedi au terme d'une belle bagarre en quatre manches, 3-6, 7-5, 7-5, 6-3.

Ce match de 3 h 19 min a offert une confrontation intéressante entre la paire tchèque, composée de deux vedettes de simple, et le tandem espagnol, réunissant deux spécialistes de double.

«Radek et Tomas sont de grands joueurs de simple, mais se débrouillent aussi fort bien en double. Ils ont joué mieux que nous, nous devons l'admettre», a constaté Granollers.

Vainqueurs des récents Masters de Londres, Granollers et Lopez ont réussi un début en fanfare pour mener 3-0, grâce notamment au service canon de Granollers. Sans trop souffrir, les deux Barcelonais ont empoché le premier set.

«Leur style de double est assez différent par rapport au nôtre, il fallait s'y habituer et cela nous a coûté la première manche», a commenté Berdych.

«Nous sommes encore très loin»

Dans le deuxième set, les Tchèques croyaient avoir fait la différence en breakant à 3-1, avant de perdre aussitôt leur mise en jeu. Ils ont ensuite arraché la manche, en concrétisant la quatrième balle de break à 6-5 sur le service de Lopez.

Le scénario était identique au troisième set avec Lopez cédant son service à 6-5 à la plus grande joie du public local, euphorique.

«Nous savions que la chance de break était plus grande face à Lopez», a confirmé Stepanek, après le match.

Les Tchèques ont dominé le quatrième set avec notamment un jeu blanc à 4-2 sur le service de Granollers.

«Nous savions que cela pouvait arriver. Mais demain, les garçons tchèques risquent de payer le prix de cet effort», a affirmé le capitaine espagnol, Alex Corretja.

«Nous sommes encore très loin du succès final. Ferrer et Almagro sont d'excellents joueurs, le ou les matches de dimanche seront très difficiles», a de son côté averti le capitaine tchèque Jaroslav Navratil, avant de penser à un deuxième titre pour le pays hôte après le sacre de la Tchécoslovaquie en 1980.

Les quatres héros de l'époque, Ivan Lendl, Tomas Smid, Jan Kodes et Pavel Slozil, se trouvaient parmi les 14.000 spectateurs enthousiastes, sur les gradins de la O2 Arena de Prague.

Vendredi, David Ferrer avait d'abord mis sur orbite les siens en battant Radek Stepanek en trois sets 6-3, 6-4, 6-4. Tomas Berdych avait remis les deux équipes à égalité en venant à bout de Nicolas Almagro après cinq manches très accrochées 6-3, 3-6, 6-3, 6-7 (5/7), 6-3.