Le Britannique Andy Murray a rejoint mercredi Novak Djokovic, qualifié la veille, en demi-finales du Masters de Shanghai grâce à sa victoire sur le Français Gilles Simon en deux sets 6-4, 6-2.

Il reste quatre candidats pour les deux dernières places. Dans le groupe «or», c'est le vainqueur du match de jeudi entre l'Argentin Juan Martin Del Potro et le Russe Nikolay Davydenko qui s'invitera dans le dernier carré.

Dans le groupe «rouge», tout dépend de Roger Federer. S'il bat Murray vendredi, il accompagnera l'Écossais en demi-finale. S'il perd, Simon continuera son chemin aux côtés du Britannique.

Après sa défaite lundi contre Simon, le Suisse s'est relancé en battant 7-6 (7/4), 6-4 non pas l'Américain Andy Roddick, forfait à cause d'une blessure à une cheville, mais Radek Stepanek, qui se tenait prêt à Shanghai en tant que remplaçant.

Le Tchèque n'est que 26e mondial, mais tous les autres suppléants potentiels mieux classés que lui avaient décliné l'invitation. Il a joué son rôle avec panache, sans vraiment inquiéter l'ex-numéro un mondial.

«De toute façon on est prêt à ce genre de choses puisqu'on croise tous les jours les remplaçants dans les vestiaires. J'ai appris ça après l'échauffement, ça n'a pas changé grand chose pour moi», a dit Federer.

C'est la veille que le Suisse avait vraiment eu peur, lorsqu'il s'était levé malade, souffrant de l'estomac. «Je n'ai pas pu m'entraîner, je ne suis même pas sorti de ma chambre. Il m'aurait été impossible de jouer», a dit l'ex-numéro un mondial, qui allait nettement mieux le lendemain.

Murray tranquille

Murray, vainqueur de Roddick lundi, a facilement confirmé sa supériorité sur Simon, qu'il avait déjà dominé le mois dernier en finale du tournoi de Madrid.

Fidèle à sa tactique défensive, Murray, quatrième joueur mondial, a été inébranlable du fond du court, commettant extrêmement peu de fautes. À part lors d'une courte réaction du Français, revenu de 0-4 à 3-4 dans le premier set, la bataille tactique entre deux des plus fins stratèges du circuit a tourné entièrement à l'avantage du plus jeune (21 ans).

«Après m'être sorti de ce jeu difficile à 4-3, je me suis senti assez à l'aise. Dans le deuxième set, j'ai dicté souvent l'échange en le faisant bien bouger et je n'ai pas fait beaucoup de fautes», a commenté l'Écossais, qui s'impose de plus en plus comme l'un des grands favoris pour le titre.

Bien que qualifié, Murray n'a absolument pas l'intention de laisser filer son match contre Federer, non seulement parce qu'en finissant premier du groupe il éviterait Djokovic en demi-finale, mais surtout parce qu'il veut sortir Federer du tournoi.

«J'aimerais mieux ne pas avoir à jouer contre lui deux fois en une semaine. Vous savez, c'est le meilleur joueur de tous les temps», a-t-il dit.