L'ancienne N.1 mondiale Serena Williams a demandé mercredi à son compatriote Tennys Sandgren, éliminé en quarts de finale de l'Open d'Australie, de lui présenter des excuses pour un tweet à caractère raciste.

«Je n'en ai pas besoin, ni ne les veut, mais il y a une groupe de personnes qui mérite d'avoir des excuses», a écrit la reine du tennis féminin sur son compte Twitter.

«Je ne peux pas regarder ma fille et lui dire que je suis restée assise, en restant muette. Non, elle saura à travers mon exemple comment se défendre et défendre les autres», a-t-elle ajouté.

Durant la retransmission du quart de finale perdu face au Sud-Coréen Chung Hyeon (6-4, 7-6 (7/5), 6-3), Williams, qui a donné naissance à son premier enfant en septembre et n'est plus apparue sur le circuit depuis janvier 2017, avait exhorté ses abonnés à «changer de chaîne».

Le tweet en question, effacé depuis par Sandgren, montrait deux photos de Williams criant sa rage de vaincre en demi-finale de l'US Open 2015 face à l'Italienne Roberta Vinci.

Sandgren avait écrit en légende «dégoûtant».

Le parcours inattendu de l'Américain, 97e mondial, à Melbourne a été marqué par une polémique en raison de messages qu'il a publiés ces dernières années sur Twitter et à cause de la réputation de certaines personnalités qu'il suivait sur ce réseau social.

Pour tenter d'éteindre la polémique, Sandgren, qui se définit comme un chrétien fervent, avait effacé mardi le contenu de son compte Twitter dans le but de «prendre un nouveau départ».

Dans l'un de ses tweets, il semblait soutenir une théorie du complot visant Hillary Clinton. Il avait également retweeté une vidéo d'une personnalité américaine d'extrême droite, Nicholas Fuentes.