Rafael Nadal a levé encore un peu plus une partie des doutes sur son niveau de jeu sur terre battue en se qualifiant samedi pour la finale du Masters 1000 de Madrid, où l'attend dimanche le Britannique Andy Murray.

En demi-finale, l'Espagnol était opposé à un sacré client, le Tchèque Tomas Berdych, auteur jusqu'à présent d'une première partie de saison impressionnante, avec une finale du Masters 1000 de Monte-Carlo et deux demi-finales à l'Open d'Australie et au Masters 1000 de Miami.

Si la première manche de la demi-finale a été accrochée jusqu'au bris d'égalité et remportée par le Majorquin, le second set a été à sens unique, Nadal finissant par s'imposer 7-6 (7/3), 6-1 en un peu moins de deux heures.

Le gaucher n'a pas concédé la moindre balle de bris à son adversaire sur la terre battue madrilène.

Après sa victoire encourageante contre Grigor Dimitrov vendredi, Nadal a livré cette fois une copie parfaite, avec un service solide, un coup droit dévastateur, de jolis points gagnants et une concentration de chaque instant.

«Sans aucun doute, c'est l'un de mes meilleurs matches cette année», s'est réjoui l'ex-numéro 1 mondial, qui restait sur une élimination précoce et inquiétante à Barcelone avant le début de sa semaine madrilène. «Cette semaine était vitale pour moi et être en finale est une nouvelle exceptionnelle quand on sait d'où je viens.»

L'Espagnol était arrivé à Madrid perclus de doutes, au point de remettre en cause un récent changement de raquette et de revenir à son ancien modèle. Mais l'air de Madrid lui a fait le plus grand bien et il a pris samedi une belle revanche sur Berdych, qui l'avait martyrisé en janvier à l'Open d'Australie.

Le Tchèque a pourtant été difficile à bouger sur son service, sauvant les deux balles de bris obtenues par Nadal dans la première manche.

Cela n'a pas découragé l'Espagnol qui a attendu son heure: Nadal a enchaîné les excellents retours de service dans le bris d'égalité et a poussé Berdych à la faute pour remporter le premier set sur une balle expédiée dans le couloir par le Tchèque.

«Â¡Vamos!» («Allez!»), s'est encouragé Nadal, poing serré et confiance retrouvée.

Sur cette lancée, la seconde manche a rapidement viré à l'avantage du Majorquin, qui a obtenu deux bris, d'abord sur une balle trop longue du Tchèque puis une double faute.

Bref, on a revu le Nadal conquérant des plus belles années, une performance de bon augure pour lui à deux semaines de Roland-Garros (24 mai-7 juin), où il visera une 10e couronne.

Quatre fois sacré à Madrid (2005, 2010, 2013 et 2014), Nadal affrontera dimanche en finale le Britannique Andy Murray (N.3), arrivé en confiance en Espagne après sa victoire lundi en finale à Munich contre Philipp Kohlschreiber. Murray a battu samedi dans la soirée le Japonais Kei Nishikori (N.5) en deux manches 6-3, 6-4.