Françoise Abanda a remporté la plus grosse victoire de sa carrière, samedi à l'Aréna Maurice-Richard, en prenant la mesure de la 33e mondiale Irina-Camelia Begu, 4-6, 7-5, 6-4, permettant ainsi à l'équipe canadienne d'être à égalité avec la Roumanie, 1-1, dans la rencontre de barrage du Groupe mondial de la Fed Cup.

Dans le deuxième match, Eugenie Bouchard a encore offert une performance décevante en s'inclinant 4-6, 4-6 devant la modeste Alexandra Dulgheru (69e), une défaite qui ne fait que prolonger la période de doute où est plongée la septième mondiale depuis plusieurs semaines.

Abanda, 18 ans, seulement 260e mondiale, a donc sauvé la mise pour l'équipe canadienne, bataillant pendant près de deux heures et 40 minutes pour enlever ce qu'elle a qualifiée de «plus grosse victoire de ma carrière! C'est aussi ma première en Fed Cup, et c'est ici, à Montréal, devant ma famille, mes amis et les partisans canadiens. À la fin j'étais très heureuse.»

La défaite de Bouchard force toutefois le Canada à remporter deux points, aujourd'hui, afin de préserver sa place au sein du Groupe mondial la saison prochaine. L'équipe du capitaine Sylvain Bruneau aura trois matchs pour les obtenir, alors que Bouchard, Abanda et leurs partenaires Gabriela Dabrowski et Sharon Fichman seront de retour en action.

Les Roumaines, qui disposent du soutien d'une proportion étonnante de la foule, à l'Aréna Maurice-Richard, seront des adversaires redoutables...

Le geste de Bouchard a motivé les Roumaines

L'habitude d'Eugenie Bouchard de refuser de serrer la main de ses rivales lors du tirage au sort des rencontres de la Fed Cup a servi de source de motivation à Alexandra Dulgheru et à l'équipe roumaine, samedi, lors de la rencontre de barrage.

D'ailleurs, toute l'équipe roumaine n'a pas manqué de se moquer de la Canadienne à l'issue de la victoire en deux manches de Dulgheru. Quand la joueuse est allée recevoir les félicitations de son camp, tous les membres de l'équipe ont préféré se passer la main dans les cheveux plutôt que de la lui tendre.

Dulgheru a souligné en conférence de presse avec le sourire qu'il s'agissait d'une plaisanterie et que cela «n'avait rien de personnel.»

Quelques minutes plus tard, Bouchard a dû s'expliquer devant les journalistes sur la controverse qu'elle a provoquée.

«Je ne vois pas la raison de souhaiter bonne chance à mon adversaire avant d'aller livrer la bataille. On ne fait jamais ça avant les matchs sur le circuit. Je ne vois donc pas pourquoi le faire avant un match de la Fed Cup.

«Ce n'est rien de personnel contre mon adversaire ou le pays. D'ailleurs, je suis toujours prête à serrer la main après un match.»

Son comportement a été qualifié d'antisportif dans certains médias roumains qui ont repris l'histoire.

C'est peut-être aussi ce qui a incité de nombreux Roumains d'origine, présents dans les gradins de l'aréna Maurice-Richard, à soutenir bruyamment Dulgheru pendant le match. Tellement qu'on se sentait parfois davantage en Roumanie qu'à Montréal.

Avec la collaboration de Marc Delbès, La Presse Canadienne

Les États-Unis à égalité avec l'Italie

Les États-Unis, emmenés par la numéro 1 mondiale Serena Williams, sont à égalité 1 partout avec l'Italie, en barrage d'accession au groupe mondial de Fed Cup, après les deux premiers simples disputés samedi à Brindisi (sud de l'Italie).

La cadette des soeurs Williams est entrée sur le court samedi en début d'après-midi, disposant de la jeune Italienne Camila Giorgi en deux sets (7-6 (7/5), 6-2).

La N.1 mondiale a dû s'employer dans la première manche, contrainte à un jeu décisif, où elle n'a pris qu'un avantage de deux points pour empocher le gain du set (7/5).

Dans la seconde manche, Serena a fait respecter la logique plus facilement contre la 36e mondiale, en s'imposant 6-2, et lançant idéalement les Américaines après 1h38 de jeu.

Par la suite, la meilleure Italienne Sara Errani (N. 15) n'a laissé que trois jeux à la modeste Américaine Lauren Davis (57e mondiale) en égalisant à une rencontre partout (6-2, 6-1).

Les Américaines visent la remontée dans l'élite mondiale, après leur rétrogradation en deuxième division l'an passé, à la suite de leur défaite contre la France en barrage d'accession au groupe mondial (3-2).

Les Italiennes avaient perdu à domicile en février en quarts de finale de la Fed Cup, également contre la France (3-2).

La Suisse est dos à dos avec la Pologne: pour son retour dans la compétition après huit ans d'absence, l'ancienne N.1 mondiale Martina Hingis, désormais spécialiste du double, n'a pas pesé lourd face à par Agnieszka Radwanska (6-4, 6-0).

Timea Bacsinszky a ramené les deux équipes à égalité grâce à sa nette victoire face à Urszula Radwanska (6-2, 6-1).