Privées de leurs figures de proue, les jeunes raquettes canadiennes devront trimer dur samedi et dimanche pour sauver la mise du Canada contre la République tchèque au premier tour du Groupe mondial de la Fed Cup, au Peps de l'Université Laval à Québec.

Pour que le Canada conserve sa place parmi les huit meilleures nations au monde, la jeune équipe canadienne devra trouver le moyen de combler le gouffre causé par les absences d'Eugenie Bouchard (7e au classement de la WTA) et d'Aleksandra Wozniak, blessée.

«C'est assez simple, pour y rester, il faut gagner des matchs cette année, sinon on se retrouve dans le groupe mondial II l'année prochaine», a déclaré le capitaine Sylvain Bruneau, mercredi, à l'occasion de la présentation des joueuses de l'équipe canadienne.

«On n'a pas vraiment le choix, il faut gagner cette fois-ci, idéalement, ou sinon en avril, avec les éléments qu'on aura, peu importe», a-t-il ajouté.

À Québec, les espoirs du Canada reposeront sur la Montréalaise Françoise Abanda (230e raquette mondiale), les Ontariennes Sharon Fichman (134e, fiche de 22-9 en Fed Cup) et Gabriela Dabrowski (185e) et la recrue québécoise Charlotte Robillard-Millette (814e).

Abanda, qui s'est qualifiée l'an dernier pour son premier tournoi du Grand Chelem (Internationaux des États-Unis), a dit aborder cette première expérience en Fed Cup avec calme et confiance.

«J'ai un tempérament assez calme, sur le terrain ça change un peu, mais je suis quand même assez calme, un jour à la fois. J'essaie de mettre toutes les chances de mon côté pour être prête ce week-end», a affirmé la jeune femme qui vient tout juste de célébrer son 18e anniversaire de naissance.

«Je suis contente d'avoir l'opportunité de gagner des matchs, espérons, et d'aider l'équipe à peut-être passer au prochain tour», a-t-elle poursuivi, prudente.

Le forfait de Bouchard et l'absence de Wozniak rendent certes l'équipe canadienne plus vulnérable, mais la formation tchèque est elle aussi affaiblie, du moins en apparence. Elle s'amène à Québec privée de ses deux têtes d'affiche: Petra Kvitova (4e, double championne à Wimbledon) et Lucie Safarova, (16e).

Selon Bruneau, l'équipe tchèque reste néanmoins une machine de tennis redoutable.

«C'est une très bonne équipe, la République tchèque est une puissance au tennis depuis très longtemps, je pense qu'elle avait 10 joueuses dans le tableau principal en Australie. C'est une équipe jeune avec des joueuses montantes, je calcule que malgré l'absence de Kvitova et de Safarova, c'est quand même une très bonne équipe et elle offrira une très, très belle opposition», a-t-il analysé.

Pour espérer tirer leur épingle du jeu dans ce contexte, les joueuses canadiennes devront exécuter leur plan de match à la lettre, sans se laisser distraire, a fait valoir le capitaine.

«Parfois, les joueuses les mieux classées font partie de l'alignement, parfois, pour plein de raisons, blessures ou autres, elles ne sont pas là. La clé, c'est de se concentrer sur ce qu'on a à faire, compétitionner très fort, avec ou sans Eugenie, et faire ce qu'on a fait dans le passé qui a bien fonctionné. On va voir ce que ça va donner», a-t-il dit.

Bruneau n'a pas dévoilé le nom des joueuses qui disputeront les simples à compter de samedi. Le tirage au sort aura lieu vendredi midi.