Eugenie Bouchard a déjà démontré qu'elle peut faire bonne figure lors des plus grands tournois de tennis au monde.

Son compatriote canadien Milos Raonic croit qu'elle a une véritable occasion de se rendre encore plus loin à Wimbledon.

Bouchard, qui a atteint les demi-finales aux Internationaux d'Australie et de France plus tôt cette saison, amorcera le prestigieux tournoi sur gazon en tant que 13e tête de série chez les femmes. Quand on l'a questionné sur les chances de la voir remporter un premier titre majeur, Raonic a dit qu'il croyait qu'elle avait des chances si elle était capable de passer à un autre niveau.

«C'est possible, a dit Raonic, lui-même un prétendant au titre chez les hommes. La porte est grande ouverte dans le tennis féminin présentement. C'est à elle de faire sa place. Serena (Williams) est la grande favorite, mais elle est vulnérable.»

Bouchard a également démontré sa vulnérabilité quand elle a perdu 2-6, 6-3, 6-3 contre Vania King, 75e raquette mondiale, à Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, la semaine dernière lors du dernier tournoi préparatoire en prévision de Wimbledon. Ce fut son seul match sur gazon et il a été disputé 11 jours après sa participation aux demi-finales à Roland-Garros.

«Je ne suis pas inquiet du tout, a mentionné son entraîneur Nick Saviano après la défaite. Elle a participé à beaucoup de tournois et ses genoux l'agacent un peu. Elle n'a pas joué pendant presque six jours, elle n'a pas touché à sa raquette après les Internationaux de France.»

Bouchard, de Westmount, a eu droit à un entraînement intense samedi avec l'ancienne no 1 au monde Victoria Azarenka.

«J'ai vraiment bien travaillé à l'entraînement, j'ai travaillé sur mon jeu sur le gazon - j'avance un peu plus, je vais au filet un peu plus», a raconté Bouchard.

Raonic, huitième tête de série chez les hommes, arrive aussi à Wimbledon après avoir encaissé un revers. Il s'est incliné 6-4, 6-4 contre l'Allemand Peter Gojowicz à Halle, en Allemagne, il y a deux semaines.

«Ce match là n'a jamais eu lieu, a blagué Raonic en revenant sur ce match disputé sept jours après son revers contre Novak Djokovic en quart de finale à Paris. Je n'avais pas la bonne approche, je ne comprenais pas ce que je devais faire.»

Originaire de Thornhill, en Ontario, Raonic s'est entraîné avec Djokovic vendredi et avec son compatriote Vasek Pospisil, 31e tête de série, samedi.

«Je n'ai pas l'impression d'être bien loin, a dit Raonic en parlant de son jeu à l'approche de son match de premier tour, mardi, face à l'Australien Matthew Ebden, classé 86e au monde. Je sais seulement que je vais devoir me battre comme jamais.»

Bouchard aura rendez-vous avec Daniela Hantuchova en ouverture mardi. La Slovaque de 31 ans, classée 35e à l'échelle mondiale, en sera à une 14e participation à Wimbledon. Elle a déjà occupé le cinquième rang au classement de la WTA (en 2003), mais elle a été éliminée au premier tour à Wimbledon lors des deux dernières années.

«Ce sera un match difficile, a déclaré Bouchard. Je ne l'ai jamais affrontée. Elle est capable de jouer à un haut niveau. Vous ne savez jamais avec une joueuse comme elle si elle peut retrouver son niveau d'antan ou si elle va jouer comme elle le fait actuellement.»

Bouchard s'est démarquée l'an dernier à Wimbledon quand un abandon de dernière minute l'a projetée sur le court central. Elle avait répondu avec une victoire de 6-3, 6-3 contre la 12e tête de série Ana Ivanovic.

«Genie aime se retrouver sous les projecteurs, a dit Saviano. Elle adore les tournois du Grand Chelem. C'était vraiment mignon quand nous sommes arrivés à Roland-Garros cette année. Je parlais et elle m'a dit: »silence, silence, nous arrivons à Roland-Garros, on voit les terrains«. Elle était excitée de simplement voir l'événement. Elle est encore jeune et émerveillée par ce qu'elle vit. Elle a un amour profond du sport.»

Raonic a eu droit à un avant-goût du prestige des Grands Chelems samedi en s'entraînant sur le court no 12, un de ceux en parfaites conditions qui seront utilisés pendant le tournoi.

«Il y a une certaine joie de jouer sur les courts principaux (contrairement à ceux d'entraînement), a-t-il dit. Probablement parce qu'ils sont exclusifs. Vous pouvez seulement vous y entraîner une fois par jour pendant une heure si vous êtes une tête de série. Si vous ne l'êtes pas, vous ne pouvez pas. Il y a une certaine aura autour de ça et c'est plutôt spécial.»