La Biélorusse Victoria Azarenka défendra son titre et sa place de numéro 1 mondiale face la Chinoise Li Na samedi en finale des Internationaux d'Australie où les nerfs vont jouer un rôle déterminant.

C'est la troisième finale de Grand Chelem pour les deux joueuses qui en ont remporté une chacune, à Roland-Garros pour Li Na en 2011 et aux Internationaux d'Australie pour Azarenka l'année dernière.

Cette expérience devrait éviter qu'on assiste à un écroulement psychologique total, comme cela arrive parfois lors du dernier samedi, lorsque la simple perspective de soulever quelque chose, la Coupe ou le trophée de finaliste, a mis déjà hors service plus d'une prétendante.

«La première fois, j'étais très nerveuse et personne dans mon équipe ne m'avait vraiment préparée à ça car personne n'avait déjà vécu une finale», raconte Li Na, finaliste malheureuse à Melbourne il y a deux ans. «Je pense que je serai plus calme cette fois et Carlos (Rodriguez, son entraîneur) a énormément d'expérience car il a connu ça avec Justine» Henin.

Reste que la tension est là, indéniablement, et pèse notamment lourd sur les épaules d'Azarenka qui défendre à la fois son titre et sa place de numéro un mondiale puisqu'elle serait doublée par Serena Williams en cas de défaite.

Crise d'angoisse

Sa crise d'angoisse à la fin de sa demi-finale contre Sloane Stephens jeudi a mis en évidence sa grande nervosité, elle qui encaisse toute la pression depuis les éliminations de Serena et de Maria Sharapova.

Alors certes, elle avance sur la finale en ayant remporté quatre victoires de suite sur Li Na. Mais son parcours à Melbourne, où Stephens, 29e mondiale, a été la joueuse la mieux classée qu'elle ait rencontrée, un constat assez extraordinaire dans un tournoi du Grand Chelem, laisse sceptique.

Li Na en revanche a dû écarter quatre têtes de série et battre deux joueuses invaincues cette saison avec la quatrième mondiale Agnieszka Radwanska, qui n'avait même pas perdu un set en 13 matchs, et la numéro deux mondiale Sharapova.

Il est remarquable que la Chinoise ait réussi tout ça en ne lâchant pas le moindre set en route, faisant d'elle la favorite secrète pour la finale, Azarenka gardant une longueur d'avance sur le papier.

«Elle est dans une forme incroyable. On dirait qu'elle a beaucoup progressé», se méfie la Biélorusse au sujet de son adversaire qui semble avoir, à bientôt 31 ans, trouvé un second souffle avec Carlos Rodriguez, l'ancien gourou de Henin devenu son entraîneur après le dernier Wimbledon.

Si elle s'offre aussi la numéro deux mondiale samedi, elle deviendra tout simplement la joueuse la plus âgée à avoir jamais gagné les Internationaux d'Australie.

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