Après l'élimination de Rafael Nadal, et celles, beaucoup plus attendues, d'Andy Roddick et de Lleyton Hewitt en première semaine, il y aura au moins un finaliste inédit, dans le bas du tableau, dimanche prochain à Wimbledon.

Les deux candidats les mieux placés pour obtenir cet honneur, Andy Murray et Jo-Wilfried Tsonga, devront commencer par passer un test sérieux lundi, journée traditionnellement consacrée à l'ensemble des huitièmes de finale.

Le Britannique affronte le Croate Marin Cilic, qui lui a succédé cette année au palmarès du tournoi préparatoire du Queen's. Ayant observé le calvaire de Nadal, Murray sait qu'il y a tout à craindre sur gazon de ce genre de grand serveur (1,96 m), d'auteur que Cilic, 18e mondial, est intrinsèquement beaucoup plus talentueux que Lukas Rosol, le vainqueur du Majorquin.

Après une première semaine facile, Tsonga, demi-finaliste sortant, retrouve l'Américain Mardy Fish, qu'il a battu deux fois sur deux, en 2011, à l'US Open puis au Masters. Le Français a franchi aisément les trois premiers tours sans souffrir du petit doigt qu'il s'était foulé au Queen's.

Les deux Latins David Ferrer et Juan Martin Del Potro s'affrontent dans le huitième de finale le plus incertain, entre les têtes de série N.7 et N.9. L'Espagnol mène 4 à 2 dans ses confrontations avec l'Argentin et s'est imposé dans leur seul duel sur gazon, il y a quatre ans.

Deux outsiders seront aux prises tout en bas du tableau, l'Américain Brian Baker, sorti des qualifications, et l'Allemand Philipp Kohlschreiber, le tombeur du tombeur de Nadal.

Dans la partie supérieure, les oppositions semblent plus déséquilibrées.

Federer en terrain connu

Roger Federer, passé près de la sortie au tour précédent contre le Français Julien Benneteau, a le parcours le plus favorable. Le Suisse rencontre le vétéran belge Xavier Malisse, qu'il a battu neuf fois de suite après une défaite inaugurale en 1999, puis pourrait croiser de nouveau en quarts de finale Mikhaïl Youzhny, à qui il n'a laissé que trois sets en treize matches. Le Russe devra d'abord se défaire de son quasi compatriote Denis Istomin, de nationalité ouzbèke mais né en Russie où il vit toujours.

Le tenant du titre Novak Djokovic, plutôt convaincant en première semaine dans un tableau assez difficile (Ryan Harrison, Radek Stepanek) aura un autre Serbe sur sa route, Viktor Troicki.

Le Français Richard Gasquet et l'Allemand Florian Mayer essaieront de raviver des souvenirs déjà anciens, le premier ayant été demi-finaliste en 2007 et le second quart de finaliste en 2004.

Chez les femmes, les joueuses de l'Est sont sans surprise présentes en force avec sept qualifiées dont la tenante du titre, la Tchèque Petra Kvitova, N.4 mondiale, la Biélorusse Victoria Azarenka, N.2, la Polonaise Agnieszka Radwanska, N.3, et bien sûr la grande favorite, la Russe Maria Sharapova, N.1, opposée à l'Allemande Sabine Lisicki, comme l'an passé en demi-finale.

On trouve aussi Serena Williams, mais pas Venus, éliminée dès le premier tour, ainsi que Kim Clijsters, qui joue son dernier Wimbledon, et, de façon plus surprenante, trois Italiennes : Francesca Schiavone, Roberta Vinci et la jeune inconnue Camila Giorgi, sortie des qualifications.