Le tournoi de Paris-Coubertin a eu la mauvaise surprise vendredi de perdre sa principale tête d'affiche avec Maria Sharapova, éliminée dès les quarts de finale par l'Allemande Angelique Kerber 6-4, 6-4.

C'est un coup dur pour le tournoi, rarement gâté par le sort, mais une vraie performance pour Kerber, 27e mondiale, qui avait perdu 6-1, 6-2 face à la même Sharapova au troisième tour des Internationaux d'Australie en janvier, avant que la Russe n'atteigne la finale.

«Je ne l'ai pas sous-estimée à cause de ça. Elle a vraiment extrêmement bien joué, bien mieux que moi», a commenté Sharapova qui, pour sa première participation, quitte Coubertin avec une seule victoire.

Elle va quand-même passer lundi de la 3e à la 2e place mondiale puisque la Tchèque Petra Kvitova n'est pas venue défendre son titre à Paris.

La Russe avait pourtant les choses en main dans chacun des deux sets puisqu'elle a mené 4-2 dans le premier et 3-1 dans le deuxième. Mais à chaque fois elle a perdu le fil, au prix parfois de fautes grossières comme cette volée épouvantable dans le filet qui a donné une première balle de set à Kerber.

«Ça a été une journée difficile, j'étais devant dans les deux sets mais je n'ai pas été aussi agressive que j'aurais aimé», a dit Sharapova.

Kerber, une gauchère qui n'hésite pas à cogner aussi fort que Sharapova qui reste une référence en la matière, n'est pas très connue mais fait partie d'une génération allemande très prometteuse (Petkovic, Lisicki, Goerges, ...).

Vendredi, elle a non seulement rivalisé avec Sharapova du fond du court mais l'a également dominé dans son registre. Elle a surtout écoeuré la Moscovite en ramenant toutes les balles pour confirmer sa bonne passe actuelle avec cette quatrième demi-finale sur ses six derniers tournois disputés.

«Elle joue très bien depuis six mois et commence à percer. En plus elle est gauchère et il y en a pas tant que ça», a commenté Sharapova qui a ensuite assuré: «pour moi ça n'a pas marché cette année mais cela ne veut pas dire que je ne vais pas revenir ici l'année prochaine.»