La Danoise Caroline Wozniacki, première tête de série, et la Russe Maria Sharapova (N.14) ont pris rendez-vous pour un 8e de finale explosif à l'US Open en remportant facilement leur 3e tour, samedi.

Les deux reines de Flushing Meadows, titre honorifique qu'elles partagent avec Venus Williams (N.3) et la tenante du titre Kim Clijsters (N.2), n'ont fait qu'une bouchée de leurs adversaires respectives.

Wozniacki a été sans pitié pour la Taïwanaise Chan Yung-jan, 77e mondiale, battue 6-1, 6-0, et Sharapova a parallèlement corrigé (6-0, 6-0) l'Américaine Beatrice Capra, 18 ans, issue des qualifications et classée 371e mondiale. L'adolescente a juste eu la place de marquer 19 points et réussir 3 coups gagnants...

Finaliste à New York en 2009 et en quête de son premier titre du Grand Chelem, Wozniacki n'a concédé que trois jeux en trois matches à l'US Open. Elle l'avait en effet emporté 6-1, 6-1 au 1er tour sur l'Américaine Chelsey Gullickson puis 6-0, 6-0 au 2e tour à la Taïwanaise Chang Kai-chen.

Sharapova, victorieuse à New York en 2006, avait dû céder un set au 1er tour à l'Australienne Jarmila Groth. Au 2e tour, elle s'était ensuite facilement imposée face à la Tchèque Iveta Benesova (6-1, 6-2).

La Danoise de 20 ans surfe sur une vague de succès cet été: elle a gagné 3 de ses 4 derniers tournois, affichant 17 victoires et 1 défaite depuis Wimbledon.

De son côté, la Russe de 23 ans se remet doucement mais sûrement de la blessure à une épaule qui a un temps menacé de faire dérailler sa carrière. Malgré une médiocre saison 2009, celle de son retour, Sharapova est toujours l'athlète féminine la mieux payée du monde, surtout grâce à son image.

Deux jeux dissemblables

Les deux blondes, personnalités incontournables du circuit féminin en raison de leur potentiel marketing, ont toutefois des jeux dissemblables. Là où Sharapova cherche les coups gagnants qui vont lui faire abréger les échanges, Wozniacki est une tacticienne, capable de tenir patiemment l'échange grâce à un physique très au point jusqu'à ce que l'adversaire craque.

«Caroline peut courir toute la journée après la balle, elle renvoie tout et vous fait frapper des tonnes de balles, résume la Russe. Elle sait déséquilibrer l'adversaire. Elle est au top en ce moment.»

Chez les messieurs, le Suisse Roger Federer (N.2) a balayé en trois sets le Français Paul-Henri Mathieu, 109e mondial, sur un court central très venté (6-4, 6-3, 6-3 en seulement 1 heure 39 minutes).

«C'est difficile de jouer dans le vent, a dit Federer, cinq fois vainqueur à New York. Dans le vent, il suffit d'un mauvais jeu de service pour remettre l'adversaire dans le match. Mais j'ai fait du bon boulot de ce côté-là.»

En 8e de finale, Federer rencontrera l'Espagnol Juan Carlos Ferrero (N.22) ou l'Autrichien Jurgen Melzer (N.13). Il se rapproche d'un quart de finale potentiel contre le Suédois Robin Soderling, qui l'avait sorti à ce stade de la compétition à Roland-Garros cette saison, mettant fin à sa série invraisemblable de 23 demi-finales consécutives en tournoi du Grand Chelem.

Soderling, qui avait perdu ses 12 matches précédents contre Federer avant le quart de Roland-Garros, a battu le Néerlandais Thiemo de Bakker en trois sets secs. Il doit maintenant se débarrasser de l'Espagnol Albert Montanes.