Serena Williams a beaucoup fait parler d'elle cette saison et (trop) souvent en mal. Gagnante de deux titres du Grand Chelem (Australie et Wimbledon), l'Américaine a repris le premier rang mondial en fin de saison, après une longue controverse l'opposant à la Russe Dinara Safina.

Cette dernière, brillante aux débuts de la saison avec trois titres et plusieurs finales, n'a toutefois rien fait qui vaille en Grand Chelem et Serena ne s'est pas gênée pour dénigrer sa rivale. Elle aurait pu s'en passer.

L'Américaine aurait aussi dû mieux contrôler ses nerfs, en demi-finale du US Open, quand une juge lui a donné une faute de pied à un moment crucial de son duel contre Kim Clijsters. Hors d'elle, Serena a menacé la frêle juge de lui faire avaler la balle. Le point de pénalité qui a suivi était un point de match et Williams a quitté le court devant un public en état de choc avec une réputation encore entachée. La semaine dernière, Serena a écopé d'une amende record de 82 500$ avec une probation de deux ans dans les tournois du Grand Chelem. Une autre faute majeure entraînerait une amende de 175 000$ et une suspension du US Open.

Gageons que la fantasque championne ne se gênera pas pour en reparler...

Tout au contraire, Kim Clijsters a fait l'unanimité à la fin de l'été en signant l'un des retours les plus extraordinaires de l'histoire du sport. Près de 15 mois après avoir pris sa «retraite», à 23 ans, pour fonder une famille et profiter de la vie, la populaire Belge a survolé le US Open et remporté le deuxième titre du Grand Chelem de sa carrière. Les photos de son triomphe dans le Stade Arthur Ashe avec sa fille Jada ont vite fait le tour du monde.

Un bilan de la saison féminine serait incomplet sans mentionner la Canadienne Stacey Allaster, la nouvelle directrice générale de la WTA, qui devra composer avec un sport en pleine croissance, malgré la crise financière. Son premier défi sera d'assurer le renouvellement de la commandite de Sony Ericsson au-delà de 2010.

Elle devra aussi éviter une fronde des joueuses autour du calendrier chargé du circuit. «Les joueuses veulent un circuit lucratif, mais elles doivent supporter ce circuit en prenant part à tous les tournois importants, pas seulement à ceux du Grand Chelem, a estimé Allaster en conférence téléphonique de fin de saison. Les filles respectent d'ailleurs davantage leurs engagements que par le passé. Cette année, le taux de participation est de 92% et les désistements sont en baisse de 30%.»

Allaster n'envisage par ailleurs aucun changement au système de points pour le classement mondial. «Les tournois du Grand Chelem accordent déjà beaucoup plus de points que les principaux tournois du circuit. Encore là, les filles doivent supporter l'ensemble du circuit et le système de points y contribue.»