La Belgique a atteint le carré d'as de la Coupe du monde de soccer pour la première fois en 32 ans après avoir disposé du Brésil 2-1, vendredi, empêchant ainsi Neymar de démontrer pleinement pourquoi il est le joueur le plus dispendieux de l'histoire du soccer professionnel.

Kevin De Bruyne a donné les devants 2-0 à la Belgique après avoir complété une belle contre-attaque dirigée par Romelu Lukaku à la 31e minute.

Le premier filet de la rencontre a été un coup de chance. Le défenseur brésilien Fernandinho a redirigé bien malgré lui avec son bras un corner belge au fond de sa cage, à la 13e minute.

La Belgique a perdu un peu de cohésion en deuxième demie, et les changements apportés à la formation brésilienne l'ont secouée de sa torpeur. C'est d'ailleurs le substitut Renato Augusto qui a rétréci l'écart à 2-1 en effectuant une tête précise à la 76e.

C'était toutefois trop peu, trop tard pour le Brésil, qui n'a pu créer l'égalité en déjouant de nouveau le gardien belge Thibaut Courtois pour provoquer la prolongation.

La Belgique aura rendez-vous avec la France en demi-finales mardi à Saint-Pétersbourg.

La France, une équipe « extraordinaire » 



après le Brésil vendredi en quarts de finale (2-1), Kevin De Bruyne et la Belgique s'attendent à escalader une nouvelle montagne en demi-finale du Mondial-2018, la France, mardi à Saint-Pétersbourg.

«C'est une équipe extraordinaire, mais je pense que quand tu joues en demi-finale de Coupe du monde, tu ne joues pas contre une équipe faible!», a expliqué le milieu de terrain, buteur face à la Seleçao.

«C'est le match où la différence est minimale, on va essayer d'être prêt physiquement et mentalement. À la fin, tu vas jusqu'au bout pour gagner. Quand ils sont plus forts, ils sont plus forts, c'est ça le foot mais on va essayer de gagner le match.»

La Belgique, contrairement aux Bleus qui ont concédé un nul, a remporté ses cinq rencontres en Russie jusque-là, mais son dernier succès reste son chef-d'oeuvre, contre le Brésil grandissime favori pour le titre.

Ce match face au voisin français sera la première occasion pour la génération dorée belge, composée d'Eden Hazard, Romelu Lukaku ou encore Thibaut Courtois, en plus de De Bruyne, d'atteindre la finale d'une grande compétition internationale.

«On est arrivé loin, et évidemment on est fier d'avoir réussi à aller en demi-finale. On va tout faire pour gagner contre la France. On est dans le Top 4. Le monde entier va nous regarder. Cela n'arrive qu'une ou deux fois de parvenir aussi loin dans la carrière d'un footballeur. J'espère qu'on donnera une bonne image de la Belgique», a expliqué le joueur de Manchester City.

« Neymar Ciao » 



Voilà comment titrait vendredi le site du journal sportif Lance, tandis que l'ensemble de la presse brésilienne en ligne regrettait le «blackout» de la première mi-temps lors de la défaite 2-1 contre la Belgique, qui a éliminé la Seleçao en quarts de finale du Mondial-2018.

Le site de référence Globoesporte.com se contentait de titrer «Quel Diable», une expression qui signifie «quel dommage» en portugais, un clin d'oeil aux «Diables Rouges» belges qui ont martyrisé le Brésil et mis fin au rêve d'un sixième titre mondial en Russie.

«Le trio De Bruyne, Hazard et Lukaku a détruit la Seleçao en 45 minutes», soulignait ce site, rappelant que c'est la première fois sous les ordres du sélectionneur Tite que l'équipe prend plus d'un but lors d'une rencontre.

Commentateur du match pour TV Globo, l'ex-attaquant Ronaldo, grand artisan du cinquième et dernier titre du Brésil en 2002, a regretté que les protégés de Tite aient perdu leurs moyens après les deux buts belges.

«Au moment où ont était menés 2-0, il aurait fallu continuer à jouer comme s'il ne s'était rien passé. Ils se sont désespérés. Ils se sont un peu améliorés après la pause, mais ça n'a pas suffi», a déploré «O Fenomeno».

Pour le site du quotidien généraliste Folha de S. Paulo, le Brésil a été «bloqué» par les «Diables Rouges».

«La défaite aurait pu être plus sévère et commençait à ressembler au 7-1, score de la défaite honteuse contre l'Allemagne en demi-finale du Mondial-2014», décrivait l'article de Folha.

«Le trio Lukaku, Hazard et De Bruyne a fait ce qu'il a voulu de la défense brésilienne, qui n'avait pris qu'un seul but lors de ce Mondial», poursuivait le site du journal.

Autre quotidien généraliste de référence, Estado de S. Paulo a déploré sur son site le «Blackout» en première mi-temps.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes se sont amusés du fait que les drapeaux de la Belgique et de l'Allemagne aient les mêmes couleurs (noir, rouge et jaune).

«L'ennemi n'était pas parti, il était déguisé», publiait par exemple @brenamagalhaess, avec des images des deux drapeaux (l'Allemagne avec les couleurs horizontales, la Belgique verticales).

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