Absent lors des deux derniers matchs de l'Impact, Marco Donadel a recommencé à s'entraîner, en milieu de semaine, et devrait être disponible pour la visite des Timbers de Portland, samedi après-midi. Le retour de l'Italien, remis de sa blessure à un genou, est de nature à faciliter la décision de Mauro Biello d'évoluer dans la formule qui a coïncidé avec les temps forts de l'équipe, contre le Crew de Columbus.

«Quand tu changes de schéma, tu veux que cela permette aux joueurs de bien exprimer leurs qualités. Marco est capable de jouer [seul] devant la défense, de lire le jeu, d'être à la bonne place, a détaillé l'entraîneur montréalais. Quand l'adversaire décide de jouer vers l'arrière parce que Marco est bien placé, c'est qu'il fait son travail. Puis, avec sa vision, il augmente le niveau de l'équipe sur le plan de la relance et de la possession. Il est très important quand on joue dans un 4-3-3.»

Tout indique que la présence de Donadel, face aux champions de 2015, se fera au détriment d'Hernán Bernardello, auteur d'un match en demi-teinte, samedi dernier. Cela signifie donc que l'on reverra Patrice Bernier aux côtés de Blerim Dzemaili. Il n'a pas fallu bien longtemps pour voir - ou revoir dans le cas du capitaine - la plus-value des deux hommes dans ce schéma-là.

«On s'habitue à jouer avec chaque joueur et on se connaît tous entre nous. Mais je sais que si Pat est sur le terrain, il va chercher à me trouver derrière la défense, par exemple, a expliqué Anthony Jackson-Hamel. Avec Dzemaili, on apprend à se connaître et la complicité va venir avec le temps.»

Qui sera l'attaquant de pointe?

L'autre question pour Biello concerne l'identité de son attaquant de pointe. Jackson-Hamel a de nouveau montré sa grande forme, face au Crew, en marquant son quatrième but de la saison. Parallèlement, Dominic Oduro n'a pas fait trembler les filets lors des sept dernières rencontres.

«C'est important que Dom soit dangereux et qu'il utilise sa qualité de vitesse pour déséquilibrer et aller en profondeur. Le fait de commencer à droite, puis de jouer devant n'est pas facile, mais c'est un joueur offensif. Je m'attends à de la production à ce niveau», a tranché Biello, qui a dit avoir discuté avec le Ghanéen, cette semaine.

«Il a beaucoup d'expérience et c'est normal de passer par des périodes plus difficiles. Je suis sûr qu'il peut s'en sortir», a-t-il ajouté.

Dans ce dossier, on sent Biello particulièrement tiraillé. Titulariser Jackson-Hamel, ce qui suit une certaine logique, le priverait de sa meilleure option sur le banc. Et si Oduro devait retrouver le côté droit, comme on l'a vu à l'entraînement, hier, Nick DePuy deviendrait la seule option en attaque.

De la frustration

Avant de prendre un vol nolisé pour Montréal, l'entraîneur des Timbers de Portland, Caleb Porter, a eu de bons mots pour l'Impact en conférence de presse. Il a notamment jugé que la fiche du Bleu-blanc-noir ne reflétait pas le niveau réel de l'équipe, mais qu'il y avait plutôt une bonne part de malchance là-dedans. Ce n'est pas pour rien que la frustration a été le sentiment dominant, cette semaine, dans le vestiaire de l'équipe.

«C'est normal et c'est probablement le sentiment que l'on veut avoir après un mauvais résultat et un match qui nous a glissé entre les doigts à la fin, a souligné Evan Bush. S'il n'y avait pas cette frustration, cela aurait voulu dire que les gars se moquent de la situation. C'est bon d'avoir encore cet esprit compétitif et de savoir que les choses devraient aller mieux. Cela dit, à l'approche du match, ce sentiment doit s'effacer pour se concentrer sur les bonnes choses à faire le week-end.»

Prochain match de l'Impact : demain, 15 h

Photo Robert Skinner, Archives La Presse

Blerim Dzemaili évoluera aux côtés de Patrice Bernier, samedi.