Deux victoires en cinq jours ne sauveront pas la saison, mais elles ont, au moins, allégé l'atmosphère dans le vestiaire de l'Impact. Le prochain défi, post-Ligue des champions, le conduit maintenant à New York où il n'a jamais disputé de grand match face à la bande à Thierry Henry.

Pour la deuxième fois de la saison seulement, l'Impact a récolté deux succès d'affilée, toutes compétitions confondues. Dans des conditions qui ne sont jamais faciles, la victoire acquise en Ligue des champions aurait de grandes vertus mentales et collectives, selon Patrice Bernier. 

« Nos victoires, cette année, ont été obtenues de manière convaincante. Au Salvador, on a bien commencé, mais l'adversaire est revenu, puis il y a eu l'arbitrage et l'expulsion. On a dû se serrer les coudes et se battre tous ensemble. Il faut maintenant être fort dans nos têtes et croire en nos moyens. »

Par contre, il est reconnu que la Ligue des champions, avec ses voyages et ses conditions, peut être handicapante pour la saison. L'Impact est arrivé, jeudi soir, à son hôtel new-yorkais après le voyage en avion et une interminable attente à la douane américaine. 

Après une demi-journée de récupération, il ne s'est donc entraîné qu'une seule fois en vue de ce match.

Un compagnon pour Henry

Oui, Thierry Henry a toujours connu d'excellentes performances contre l'Impact. Il ne sera cependant pas le seul danger offensif d'une équipe en pleine course aux séries éliminatoires. 

En 2014, l'attaquant français s'est trouvé un excellent partenaire en Bradley Wright-Philipps, auteur de 18 buts en 22 rencontres. Henry s'est quant à lui mué en passeur décisif puisqu'il occupe le sommet de la Ligue à ce chapitre (10). 

« La présence de Wright-Philips lui permet de décrocher un peu plus. Il aime se promener, aller chercher le ballon et être dans les intervalles. Avec l'âge, il a peut-être tendance à être plus un fabricant de jeux, a analysé Bernier. Mais Wright-Philips a de la puissance et sait où le ballon va se retrouver. »

Les Red Bulls ont aussi de la profondeur offensive sur le banc avec Peguy Luyindula ou Saër Sène, récemment acquis du Revolution de la Nouvelle-Angleterre.

Du repos pour Piatti?

En moins de 10 jours, Nacho Piatti a disputé 144 minutes, contre le Fire de Chicago, puis au Salvador, face au CD Fas. À cela s'ajoutent les nombreuses heures passées dans un avion entre l'Argentine, le Canada, le Salvador et les États-Unis. 

Sera-t-il concerné par la rotation de l'effectif qui permettrait à certains éléments de souffler au terme d'une période de trois matchs en sept jours? 

Les options ne manquent plus parmi les milieux offensifs même si le numéro 10 a déjà montré de belles choses, dans ses mouvements ou ses services. 

« Dès le premier jour, on a remarqué qu'il était à l'aise avec la balle au pied. Il a une aisance à utiliser ses deux pieds. Sur le terrain, il est facile à trouver, car il vient dans les intervalles et il veut toujours le ballon, a indiqué Bernier. On a déjà vu une entente avec Marco [Di Vaio] et même Andrés [Romero]. »

Dans le vestiaire, Piatti est, pour l'instant, une personnalité tranquille, du type observateur.

Pression sur les Red Bulls

Tandis que l'Impact reste en dernière place du classement général, les Red Bulls, eux, occupent le cinquième rang de l'Association de l'Est. 

Avec une seule victoire lors de leurs cinq derniers matchs, les New-Yorkais ne possèdent surtout qu'un seul point d'avance sur leurs deux plus proches poursuivants. On comprend donc que ce match contre l'Impact, après une semaine de repos, ait été jugé comme capital pour les Taureaux. Ils pourront aussi compter sur le retour de suspension des défenseurs Jamison Olave et Matt Miazga. 

« Ils se battent pour une position dans les séries éliminatoires. De notre côté, nous voulons des points contre New York, malgré tous les matchs joués cette semaine, a lancé Evan Bush. Nous nous préparons un match à la fois. »