Officiellement éliminé de la course aux séries après un match nul de 1 à 1 sur le terrain du Dynamo de Houston, samedi, l'Impact n'a pas à rougir de sa première saison dans la MLS. À y regarder de plus près, les joueur de Jesse Marsch auraient toutefois pu glaner quelques points supplémentaires ici et là.

Gestion des matchs

Tout au long de la saison, l'Impact a eu la mauvaise habitude de mal gérer ses matchs. Cela s'est particulièrement vérifié lors des 20 dernières minutes de jeu alors que le club y a encaissé 21 buts, soit 42% de son total. Il est aussi vrai que cette tendance s'est estompée avec le temps puisque, depuis le 21 juillet, cela n'est arrivé qu'à trois occasions.

Dans ce même esprit, l'Impact a très souvent gâché l'énorme avantage que procure, habituellement, le premier but inscrit dans un match. À 10 reprises, l'Impact a fait trembler les filets adverses le premier avant de céder par la suite. Bilan de ces matchs: trois nuls et sept défaites. Par manque de concentration et/ou de mauvais changements, l'Impact a ainsi perdu de précieux points.

Début de saison

L'Impact n'a guère aidé par un calendrier qui l'a rapidement obligé à enchaîner les matchs à l'extérieur, le talon d'Achille de toutes les équipes d'expansion. Résultat, l'Impact a dû attendre sa deuxième rencontre à domicile - sa sixième de la saison - pour remporter une première victoire. Après huit matchs, l'Impact ne comptait d'ailleurs que ce maigre butin, assorti de deux matchs nuls, comme seuls éléments positifs à sa fiche.

L'équipe a aussi débuté sa campagne avec un onze partant très éloigné de celui qui a rêvé des séries, au cours du mois d'août. L'attaque était composée de la paire Justin Braun-Sanna Nyassi tandis que Tyson Wahl et Josh Gardner formaient la moitié du quatuor défensif. Avec davantage de matchs lors des deux derniers mois et avec l'aide de ses recrues estivales, où serait situé l'Impact au classement?

Irréguliers face aux plus faibles

Le onze montréalais a généralement souffert contre les équipes les moins bien classées. Lors des 13 matchs face aux huit autres membres actuellement exclus des séries, l'Impact n'a même pas récolté la moitié des points en jeu. Cela s'est particulièrement vérifié face aux adversaires de l'Ouest puisque l'Impact s'est incliné sur les terrains de Dallas, Colorado et du tristounet Chivas USA.

Dans l'Est, les Montréalais ont fait un carton plein contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre - il reste cependant un match contre les deux équipes - mais se sont montrés trop irréguliers face à Philadelphie et Toronto. Cela est aussi valable en Championnat canadien.

Coups de pieds arrêtés

Avec neuf penaltys transformés en neuf tentatives, l'Impact domine outrageusement cette catégorie dans la MLS. Mais il a aussi été catalogué comme un groupe qui défendait assez mal sur les coups de pied arrêtés. Lors des 32 premiers matchs, l'Impact, en plus de sept penaltys, a cédé à huit reprises sur des coups francs et trois fois sur des corners. Il a aussi parfois été déstabilisé sur des touches adverses jouées rapidement.

Outre une défense individuelle souvent en cause, l'Impact n'a pas aidé par la tenue de Donovan Ricketts, très hésitant sur les ballons aériens. L'arrivée de Troy Perkins, dans les buts, a largement contribué à une meilleure communication et à une meilleure gestion de ces phases de jeu.

Instabilité défensive

Joueurs et entraîneurs diront que la stabilité est primordiale en défense centrale afin de créer des automatismes dans ce secteur névralgique. En début de saison, Matteo Ferrari et Nelson Rivas devaient constituer cette charnière, mais ils ne se sont croisés que durant quatre matchs. Entre les blessures, les suspensions et les mauvaises performances, Marsch a plutôt utilisé 10 paires différentes. La plus entrevue a été celle composée d'Hassoun Camara et de Shavar Thomas, en six occasions.

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Photo: Edouard Plante-Fréchette, La Presse

Décevant, le gardien Donovan Ricketts a été échangé en cours de saison.