L'Impact et les Whitecaps entreprennent leur saison 2012, ce soir à 18h à Vancouver, avec des atouts bien différents dans leurs manches. Tandis que le club de la côte Ouest est plutôt bien nanti en attaque, Montréal se demande encore si l'efficacité offensive sera au rendez-vous.

Comme le dirait n'importe quel entraîneur, il est bien plus facile de détruire que de créer sur un terrain. Le parcours de l'Impact n'est pas différent, selon l'entraîneur Jesse Marsch. Après un camp d'entraînement de deux mois, les points d'interrogation sont encore énormes au-dessus des attaquants de l'Impact.

«C'est le secteur qui est le plus long à mettre en place. Nous avons insisté sur l'organisation défensive, sur la volonté d'être un adversaire difficile à affronter, sur la domination physique, mais la finition est quelque chose de plus long à développer, a expliqué Marsch. Je pense que nous allons ajouter quelques joueurs dans l'équipe qui pourront contribuer dans le dernier tiers.»

Sans dévoiler son onze partant, Marsch devrait faire appel à Justin Braun et Sanna Nyassi en attaque. Malgré quelques entraînements cette semaine, les deux hommes n'ont guère eu le temps d'évoluer ensemble en condition de match. L'Impact place néanmoins beaucoup d'espoir dans ce duo très rapide même si aucun des deux n'est un véritable finisseur. L'an dernier, Braun et Nyassi ont inscrit un total combiné de 13 buts.

« Sanna est un bon joueur avec énormément de vitesse qui peut causer beaucoup de soucis à la défense adverse, a indiqué Braun en ajoutant qu'il apprenait toujours les tendances de son partenaire. Il m'enlève de la pression et me permet de profiter de plus d'espace. Nous pouvons former un tandem qui, je l'espère, marquera beaucoup de buts.»

Marquer des buts n'a guère été un problème pour Vancouver au terme d'une présaison qui a gonflé son moral à bloc. Le dernier match entre les deux rivaux canadiens avait d'ailleurs tourné en faveur des hommes de Martin Rennie (3-0). Peu d'enseignements peuvent être tirés de ce rendez-vous, a estimé Patrice Bernier.

«Nous n'étions pas à notre meilleur lors de ce match, mais nous savons aussi que notre défense est très solide.

«Nous connaissons leurs atouts et si nous contrôlons le ballon et sommes organisés, nous devrions être capables de neutraliser leurs efforts.»

«Prêts à commencer»

L'état d'esprit au sein de l'Impact n'est par contre pas un sujet d'inquiétude à quelques heures de cette grande première. Avec autant de matchs amicaux depuis la mi-janvier, les joueurs avaient très hâte de finalement disputer un match à enjeu.

«Tout le monde est prêt à commencer. Huit semaines de camp, c'est quand même assez long et c'est maintenant officiel, s'est réjoui Patrice Bernier. C'est le genre de matchs qu'on veut jouer devant un public. Nous attendions tous ça.»

En résumé, les discours de l'équipe technique vont finalement s'effacer devant ce premier verdict de saison régulière. La parole est maintenant aux joueurs. Que peut faire Marsch de plus d'ici le match?

« Il s'agit de la préparation finale sur ce à quoi nous nous attendons de Vancouver. C'est maintenant aux joueurs individuellement et en tant que groupe de se préparer eux-mêmes.»