Le début de la saison de la Série A étant déjà compromis en raison d'une dispute contractuelle, les joueurs de soccer italiens et les équipes doivent résoudre un autre problème: qui va s'acquitter de la nouvelle «taxe de la solidarité» qu'impose le gouvernement dans le cadre des mesures d'austérité qu'il a adoptées?

Le quotidien Gazzetta dello Sport estime que la taxe à l'endroit des hauts salariés coûterait aux équipes environ 50 millions d'euros (72 millions $ CAN).

La mesure adoptée suscite une vague de mécontentement partout en Italie, qui tente actuellement de mettre de l'ordre dans ses finances publiques afin d'éviter d'être une nouvelle victime de la crise de la dette en Europe.

Dans la Série A, le débat pourrait rapidement dégénérer, ajoutant aux tensions déjà existantes entre les deux parties quant aux négociations entourant le renouvellement de la convention collective.

Les joueurs brandissent le spectre de déclencher une grève, advenant qu'on n'ait pas conclu d'entente avant le début de la saison, les 27 et 28 août.

Le vice-président de l'AC Milan, Adriano Galliani, a affirmé que ce sont les joueurs, pas les équipes, qui devraient payer la nouvelle taxe.

«Les joueurs qui gagnent 90 000 euros devront la payer, alors je ne vois pas pourquoi ceux qui font davantage ne devraient pas, est cité Galliani dans le journal Corriere della Sera. Autrement, en ce qui me concerne, les joueurs peuvent faire la grève pour le restant de leurs jours.»

L'AC Milan a comme propriétaire le Premier ministre Silvio Berlusconi, chef du gouvernement qui a mis de l'avant les mesures.