La Major League Soccer compte modifier le nombre minimum de joueurs canadiens requis pour le Toronto FC avant l'arrivée des Whitecaps de Vancouver dans le circuit, la saison prochaine.

Le commissaire Don Garber a confié en conférence téléphonique mardi qu'il discutait avec l'Association canadienne de soccer (ACS) de la meilleure façon de modifier une telle exigence.

«Nous allons fort probablement changer ce règlement pour l'année prochaine, a mentionné Garber. Ces changements vont aider non seulement nos équipes à devenir de plus en plus compétitives, mais aussi l'Association canadienne de soccer à prendre de la valeur pour rendre l'équipe nationale canadienne encore meilleure.»

En vertu des présents règlements, les Whitecaps seraient en mesure de consentir des contrats à un maximum de huit joueurs américains et huit joueurs internationaux, en plus des joueurs canadiens pour compléter la formation.

Les équipes peuvent aussi altérer ce cadre en réalisant des transactions comme ce fut le cas la saison dernière avec le Toronto FC, qui a bouclé la campagne avec cinq Canadiens, sept Américains et 12 joueurs internationaux.

La crainte est qu'avec l'entrée en scène de Vancouver en 2011 et de Montréal, en 2012, le statu quo ferait en sorte qu'il n'y aurait pas assez de joueurs canadiens pour trois équipes.

Selon des rumeurs, la MLS tenterait de placer les athlètes Canadiens et les Américains dans la même catégorie pour Toronto et Vancouver, leur laissant ainsi la chance de remplir jusqu'à 16 postes vacants réservés aux joueurs nord-américains en 2011. Le projet durerait cinq ans, jusqu'à ce que le bassin de joueurs canadiens soit plus garni.

L'ACS et la MLS se réuniront ce week-end pour discuter de l'enjeu, selon ce qu'a soulevé le secrétaire général Peter Montopoli. Le président des Whitecaps, Bob Lenarduzzi, un ancien entraîneur de l'équipe nationale canadienne, a pour sa part décrit les négociations comme «ce qui devra être une situation de donnant, donnant».

Lenarduzzi a toutefois ajouté que la meilleure solution serait de devenir autonome dans la production des joueurs canadiens de calibre international.

«Nous privilégions l'approche à long terme, ce qui signifie que nous voulons faire jouer le plus de joueurs canadiens possibles, mais nous voulons qu'ils soient capables de jouer, a précisé Lenarduzzi. Nous ne voulons pas seulement les faire jouer parce qu'un certain quota nous oblige à le faire.

«Pour régler le problème, il ne nous reste plus qu'à développer assez de bons joueurs pour ne plus avoir à tenir compte de ces contingents.»

Garber a dit que les négociations visent à concilier le souhait de la MLS de donner des chances égales à ses clubs, et la volonté de l'ACS de voir ses joueurs avoir un endroit où jouer.