L'attaquant Milan Jovanovic voudra confirmer en Afrique du Sud son statut de révélation, fût-elle tardive à 29 ans, de l'équipe de Serbie qu'il a largement aidée à se qualifier pour le Mondial-2010 en zigzagant entre les défenseurs comme un «Serpent», son surnom.

«J'ai 29 ans et, comme bon nombre de mes équipiers, je n'ai jamais participé à une Coupe du monde. C'est mon premier et peut-être dernier Mondial. Cela dit tout sur ma motivation», déclare à l'AFP l'ailier gauche du Standard de Liège, en Belgique.

Aligné en sélection depuis 2007 (25 matches, 10 buts), «Jova» est la révélation serbe des qualifications à la Coupe du monde. Désigné par ses pairs meilleur joueur du Championnat de Belgique en 2008, cet ancien joueur de Vojvodine, du Chakhtar Donetsk et du Lokomotiv Moscou a souvent vu sa carrière freinée par des blessures.

Avant d'exploser sous le maillot liégeois et en sélection, au point d'avoir fait l'objet d'une cour assidue de nombreux grands clubs européens. «J'aurais pu signer à Marseille, à Stuttgart, à Valence ou au Real Madrid l'an passé», confie-t-il.

Le Serbe, en fin de contrat à Liège, a finalement opté pour Liverpool, où le coach espagnol Rafael Benitez a été séduit par la vitesse et les dribbles d'un joueur qui a multiplié les prestations séduisantes lors des matches de Ligue des champions et d'Europa League de son club ces deux dernières années.

«Bisous»

Mais c'est en sélection que le «Serpent» -l'un de ses surnoms en référence à sa capacité à zigzaguer dans les défenses- s'est vite montré indispensable.

«Milan peut rendre fou n'importe quel défenseur», dit le sélectionneur serbe Radomir Antic, que l'attaquant considère «comme un père».

«Je dois beaucoup à M. Antic, qui est un entraîneur exceptionnel. Il m'apprécie car il sait que je peux apporter de la percussion et que je suis très dangereux quand je rentre en jeu», explique Jovanovic.

«Antic, qui n'a pas été entraîneur du Real et du Barça par hasard, est parvenu à faire de la Serbie une formation redoutable. L'esprit de groupe est incroyable: nous sommes une vraie bande de copains, très soudée», poursuit le Serbe.

Doté d'un caractère fort, Jovanovic est aussi un homme de vestiaire, capable de taper du point sur la table au point de froisser certains équipiers comme ce fut régulièrement le cas ces derniers mois en club.

Le Serbe est surtout très attachant. D'ailleurs, Jovanovic est aussi surnommé «Bisous». Il lui arrive parfois d'embrasser l'arbitre à la fin d'un match où lors d'un remplacement, là où les autres joueurs se contentent plus sobrement d'une poignée de main. Attachant et surprenant.