Sa victoire tardive et étriquée à Boulogne samedi lors de la 33e journée (2-1), mais surtout le nul rugueux ensuite entre ses deux rivaux Bordeaux et Lyon (2-2), permettent à Marseille d'avoir désormais un boulevard grand ouvert entre lui et le titre de champion de France.

Pendant que le titre s'éloigne autant des deux rivaux malheureux qu'il s'approche des Phocéens, Auxerre, 2e, Montpellier et Lille, qui jouent dimanche, leur disputent même plus que jamais une place en C1 !

Brouillons puis gestionnaires et même rejoints un moment, les Olympiens, injouables actuellement, ont en revanche encore été servis par la réussite du probable futur champion. Ils comptent désormais 9 points d'avance sur l'OL, 3e, et 11 sur les Girondins, 5e, dont le dernier match en retard mercredi à Valenciennes sera l'ultime chance de rester en course.

Comme rien ne peut arriver à cet OM actuellement, qui avait débloqué la rencontre par Valbuena (43), l'égalisation de Blayac (82) s'est avérée inutile, Taiwo héritant dans les arrêts de jeu (90+5) d'un penalty qui permet à son club d'enfiler son 6e succès de rang en L1.

Dans l'autre choc, Chamakh, avec son 4e but cette saison marqué à Lloris grâce à une poussette sur Cris (25), et Plasil, en force (62), ont trouvé l'ouverture mais Bordeaux (Ederson, 55, Cris, 71) peut s'estimer lésé par l'arbitrage de M. Ennjimi, qui a oublié d'exclure Henrique (49) mais pas Réveillère, Trémoulinas et Jussié (90), avant une bagarre générale.

Si ce nul permet bien à des Girondins en tenue de combat de mettre fin à trois défaites consécutives, il ne fait cependant pas leurs affaires. Et il fait à peine plus celle de celui qui l'a éliminé de la C1 et se rendra mercredi à Munich.

Car devant, les Auxerrois ont également cuit des Merlus à la «sauce bourguignonne» (4-1): dominée, l'AJA a porté l'estocade en deux minutes (35, 37), Jelen inscrivant au passage son 11e but après l'ouverture du score de Oliech.

Même Birsa (53) et Hengbart (88) s'y sont mis alors que Gameiro (81, 14e but) devient dauphin de Niang !

Rennes (7e) l'a imité devant Nancy (0-0), 12e et invaincu chez les Rouge et Noir depuis 2000 et qui confirme un peu plus son statut de terreur en déplacement.

Nice (16e) et Lens (14e) n'ont pas été plus en veine. Leur rang d'anonyme excuse peut-être leur match sans grand intérêt !

Le Mans, en revanche, n'est pas encore tiré d'affaire (18e), mais en gagnant à l'arrachée à Valenciennes (11e), il confirme autant son succès de prestige contre Bordeaux mercredi que sa volonté de ne rien lâcher jusqu'au bout.

Le spectacle était encore plus bas, chez ceux qui ne risquent plus rien. Grenoble, déjà relégué (20e), et Sochaux, qui ne le sera vraisemblablement pas (15e), s'en sont donnés à coeur-joie: 2-2.