La patineuse de vitesse Olga Graf a annoncé mardi son refus de participer aux Jeux olympiques de PyeongChang en raison de l'exclusion d'une partie de ses coéquipières, qui empêchera les Russes de former une équipe pour l'épreuve de poursuite.

Olga Graf, double médaillée olympique aux Jeux de Sotchi en 2014, fait partie des 169 sportifs russes «propres» autorisés par le Comité international olympique (CIO) à participer sous bannière olympique aux Jeux de PyeongChang (9-25 février).

Le CIO a exclu en revanche 111 sportifs russes, dont plusieurs grands noms d'une première présélection proposée par le Comité olympique russe (ROC).

«Je suis heureuse que la commission du CIO me considère comme une athlète propre. Mais il est déplorable que plus de la moitié de l'équipe nationale, dont mes coéquipières de l'épreuve de poursuite, n'ait pas été autorisée à participer», a déclaré Olga Graf sur sa page Instagram.

«En raison de l'impossibilité de participer aux Jeux (à l'épreuve de) poursuite par équipes, je refuse l'invitation du CIO», a annoncé la patineuse, qui visait une médaille dans cette épreuve.

«Mes espoirs de podium olympique ne se réaliseront pas parce que le sport est devenu une monnaie d'échange dans de sales jeux politiques», a-t-elle déploré.

Le président de la fédération de patinage de vitesse Alexeï Kravtsov «comprend» la position de la sportive, a-t-il indiqué à l'agence de presse R-Sport.

«Depuis le début, nous avons dit que nous supporterons toutes les décisions de nos athlètes. C'est son choix», a-t-il indiqué.

Engluée dans un vaste scandale de dopage institutionnalisé dans le sport entre 2011 et 2015, et notamment lors des JO-2014, la Russie a été suspendue des JO-2018 par le CIO le 5 décembre.