Quand le commissaire de la NFL a parlé à CBS d'une saison régulière plus longue et d'une présaison réduite de quatre à deux matchs, il confirmait officiellement un projet que les propriétaires mûrissent depuis quelques mois déjà. «C'est une option pour améliorer la qualité du jeu. Une longue saison préparatoire a peu d'attrait pour les amateurs et notre calendrier de quatre matchs n'offre pas un contenu de très haute qualité.»

Bravo pour la franchise. L'an prochain, il serait approprié de réduire le prix des billets pour ces matchs hors concours.

Goodell doit maintenant convaincre ses partenaires des avantages d'une saison de 18 parties, une tâche facile en principe puisque chacun en profitera économiquement et, déjà que plusieurs appuient l'idée, dont celui des Patriots, l'influent Robert Kraft.

Ces changements signifieraient plus de matchs à la télé et des revenus supérieurs aux 3,7 milliards perçus chaque année en droits. Les ententes avec NBC, FOX et CBS se terminent en 2011, celle avec ESPN en 2013, et en 2010 avec Direct TV. Les diffuseurs n'hésiteraient pas à payer plus cher pour des matchs supplémentaires, le football générant des auditoires qui assomment la concurrence.

Les joueurs, non rémunérés en présaison, augmenteraient aussi leurs salaires avec une paye de plus que les 17 qu'ils reçoivent en ce moment pour un calendrier de 16 rencontres. Leur association n'a pas encore réagi officiellement, occupée à dénicher un successeur à Gene Upshaw, décédé prématurément.

Il y a quelques mois, la NFL a décidé de rouvrir la convention collective en 2010 et, à défaut d'une nouvelle entente, ce serait la fin du présent système d'autonomie. Soixante pour cent des revenus sont présentement versés en salaires. Selon la NFL, certaines équipes survivent moins bien que d'autres et la ligue souhaite construire l'avenir sur des bases plus solides.

Fans frustrés

Les fans de basketball de Toronto sont furieux. TSN, qui détient les droits sur 48 matches des Raptors, a décidé d'en diffuser 25 sur la chaîne numérique TSN2 non offerte par Rogers, le plus important distributeur de la région. C'est-à-dire qu'au-delà d'un million d'abonnés de Rogers n'auront pas accès à ces matchs. D'où les pressions exercées par TSN sur Rogers. Chaque partie blâme l'autre mais, en fin de compte, on trouvera le moyen de siphonner davantage le client.

BLOC-NOTES

> Combien ont renoncé à louer le combat Bute-Andrade sur la télé à la carte en raison de son heure tardive ? J'en suis un, j'avoue. Le lendemain, j'ai aussi renoncé à regarder tout le match de baseball, qui s'est terminé à 1h47. Pas très bon pour l'écoute, qui a régressé de 19% par rapport à 2007. Mais comme on est toujours no 1 quelque part, FOX a dominé chez les 18-49.

> Le découpage de l'image virtuelle qui simule la présence des commentateurs de FOX sur le terrain avant les matchs de la Série mondiale est complètement raté.

> Pierre Houde a bien fait de souligner le talent de Charles Prévost-Linton, l'interprète des hymnes nationaux, maintenant diffusés par RDS. Ce qui n'était pas le cas dans le passé.

> À la question sur cyberpresse. ca mercredi: «Êtes-vous d'accord pour que les gouvernements paient 30 millions pour sauver le Grand Prix ? «, 79% des 16 223 participants ont répondu non. Très révélateur. À ce sujet, je vous suggère de retracer et lire, sur cyberpresse.ca, le texte de Pierre Foglia de samedi : Et voilà, madame, pourquoi ils puent.

> Le retour du hockey a des conséquences heureuses : entre le 15 et le 22 septembre, la zone vidéo du rds.ca a reçu 330 331 visiteurs uniques et 1 448 075 demandes de visionnement.

> Sean Avery n'est pas très populaire au Canada anglais. La semaine dernière, Bobby Clarke l'a traité d'idiot sur TSN : «La LNH, ce n'est pas Slap Shot. Ce gars-là ridiculise son sport, embarrasse la ligue.» John Tortorella était d'accord. Don Cherry l'a déjà traité de moron.

> De lundi à jeudi dernier, la moyenne des auditoires de 110% a été de 167 000, celle de La Zone de 125 000.

> Au menu de RDS, mardi dernier : poker, dards et billard. Du sport, ça? Plutôt une façon de meubler la programmation à peu (ou pas) de frais.