Émilie Heymans et Jennifer Abel plongent ensemble au 3 mètres synchronisé depuis l'épreuve du Mexique des Séries mondiales au printemps 2010. Elles ont gagné le bronze aux Championnats de monde de Shanghai, l'été dernier.

Propos recueillis par Simon Drouin

Jennifer Abel vue par Émilie Heymans

Comment la décrirais-tu? «Jennifer et moi, on est très similaires. Elle s'est beaucoup améliorée au cours des dernières années, surtout depuis les Jeux olympiques de Pékin, où sa participation était un peu inattendue. C'est le fun de voir arriver des jeunes d'aussi grande qualité. Ça me rajeunit!»

Dans la vie de tous les jours, Jennifer est... «Une fille très enjouée. Elle rit beaucoup. On a aussi des personnalités quand même similaires. On aime les mêmes choses. Quand on voit quelque chose, on n'a même pas besoin de s'en parler, on pense la même affaire! Ça fait de nous une bonne équipe. On n'a pas besoin de faire beaucoup de concessions.»

Un petit secret au sujet de Jennifer? «Je la vois surtout à l'entraînement. Je ne la connais pas énormément à l'extérieur de la compétition.»

Qui fait le décompte avant de vous élancer? «C'est moi parce que je suis sourde d'une oreille! Si c'était elle, je ne l'entendrais pas. Ç'a toujours été moi qui faisais les décomptes dans mes équipes de synchro.»

Émilie Heymans vue par Jennifer Abel

Comment la décrirais-tu? «Elle est comme une grande soeur. Depuis que je suis avec elle, je ne dirais pas qu'elle m'a prise en charge, mais elle m'a guidée sur le droit chemin grâce à sa grande expérience. C'est peut-être pour ça que je suis plus mature que mon âge.»

Ce qui t'impressionne le plus chez elle? «Son calme. Quand elle arrive sur la planche, elle prend son temps. Peu importe les enjeux, on sent que c'est elle qui prend le contrôle. C'est une fille qui sait ce qu'elle veut dans la vie et elle va se battre pour y arriver.»

Un petit secret au sujet d'Émilie? «Elle est vraiment maladroite! L'an dernier, nous sommes retournés au Cube d'eau de Pékin pour une compétition des Séries mondiales. Il faisait froid et en sortant, Émilie m'a dit de faire attention parce qu'il y avait de la glace. Évidemment, c'est elle qui est tombée...»

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Roseline Filion et Meaghan Benfeito ont commencé à s'entraîner ensemble au 10 m synchronisé au printemps 2005. Trois mois plus tard, elles ont causé la surprise en remportant le bronze aux Championnats du monde de Montréal. Après plusieurs autres podiums sur la scène internationale, elles participeront à Londres à leurs deuxièmes Jeux olympiques. Elles forment le duo comptant le plus d'expérience commune sur le circuit.

Meaghan Benfeito vue par Roseline Filion

Comment décrirais-tu Meaghan? «C'est une fille au grand coeur, très facile d'approche et qui adore les enfants. Elle est très proche de sa famille, très proche de ses soeurs jumelles. Elle est d'origine portugaise et il y a toujours de grandes réunions de famille... auxquelles je peux assister. Elle a aussi une tête de cochon! Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.»

Ce qui t'impressionne le plus chez elle? «Elle a vraiment une grande force de caractère. Elle ne lâche jamais. Elle l'a démontré aux sélections olympiques. Quand j'ai entendu les notes de son premier plongeon en finale, je me suis dit: ah! Meaghan est de retour! Meaghan, c'est la détermination pure.»

Un petit secret au sujet de Meaghan? «C'est une très grande fan de baseball. Demandez-lui une statistique, elle les connaît toutes. Elle a vu un match des Blue Jays à Toronto et un match des Mets à New York. Son chum jouait pour les Orioles de Montréal...»

Qui fait le décompte avant de vous élancer? «C'est Meg. Avec mon niveau de stress avant de plonger, c'est une bonne idée que je ne me mette pas à compter! J'ai toujours un petit moment de panique avant une compétition. Une voix sereine, ça met en confiance.»

Roseline Filion vue par Meaghan Benfeito

Comment décrirais-tu Roseline? «Elle est toujours souriante, drôle, très sociable. C'est quelqu'un avec qui on n'a pas de difficulté à parler. Si on a un problème, on peut le lui confier. Elle est toujours là pour écouter, que ça aille bien ou mal.»

Ce qui t'impressionne le plus chez elle? «En plongeon, elle est très stable, une grande qualité dans notre sport. Moi, c'est un peu ça passe ou ça casse. Elle est la plongeuse la plus stable que je connaisse. Je l'admire beaucoup pour ça.»

Un petit secret au sujet de Roseline? «Elle est très maladroite et distraite. C'est même pire qu'Émilie [Heymans]! Dans une conversation entre Ro, Jennifer [Abel] et moi, elle est du genre à répéter exactement ce que je viens juste de dire. On lui dit: Tu ne nous écoutes pas? Elle répond: Non, je suis dans ma bulle... Ça, c'est Roseline. Ah oui, elle se tache souvent en mangeant. Donc on lui offre toujours des serviettes de table!»