La Chine a confirmé son écrasante domination en badminton en signant le grand chelem aux Jeux de Londres, le premier jamais réalisé aux JO, avec les succès dimanche de Lin Dan en simple messieurs et de Cai Yun et Fu Haifeng en double.

Vendredi, Zhang Nan et Zhao Yunlei avaient remporté le double mixte et samedi Li Xuerui avait décroché l'or en simple dames, imitée ensuite par ses compatriotes Zhao Yunlei et Tian Qing en double dames.

La Chine avait manqué le grand chelem chez elle à Pékin en 2008, avec trois titres sur cinq seulement.

Dimanche, le quatrième titre a été apporté par «Maître Lin», champion olympique en titre et quadruple champion du monde, pourtant sérieusement bousculé par son «meilleur ennemi», le Malaisien Lee Chong Wei, tête de série N.1.

Lin a concédé la première manche (21-15) avant de se reprendre. Il s'est alors facilement imposé dans la deuxième manche (21-10) mais a dû livrer une bataille féroce dans la troisième manche (21-19) pour devenir le premier à conserver son titre olympique en simple messieurs.

«Ce n'était pas facile de conserver ce titre. Lee Chong Wei est un adversaire remarquable», a déclaré Lin.

«Je vais continuer à travailler dur et qui sait, il y aura peut-être une autre occasion», a déclaré Lee Chong Wei, déjà battu par «Maître Lin» à Pékin en 2008 et en 2011 au Championnat du monde à Londres.

Scandale

En double, Cai Yun et Fu Haifeng ont eu moins de difficultés face aux Danois Mathias Boe et Carsten Mogensen. Deux manches ont suffi (21-16, 21-15) pour apporter le cinquième titre à leur pays.

Seule ombre au tableau pour la Chine: elle a été mêlée au scandale des matches «lâchés». Au total, quatre paires féminines du tournoi de double ont été exclues, dont une paire chinoise. Ces joueuses ont été sanctionnées pour avoir tout fait pour perdre lors de leurs derniers matches de poules, afin d'affronter des adversaires moins forts au tour suivant.

La Fédération internationale de badminton (BWF) a ouvert une enquête pour savoir si des entraîneurs ont également pu être impliqués.

En revanche, le président de la BWF, Kang Young-Joong, s'est voulu rassurant quant à l'avenir olympique de la discipline. «Le CIO (Comité international olympique) ne nous a pas du tout mis de pression», a-t-il assuré dimanche lors d'une conférence de presse.

La Chine a raflé tous les titres et l'Asie n'a laissé que des miettes à l'Europe sur les podiums. Seulement trois médailles (sur 15): pour le Danemark l'argent du double messieurs et le bronze du double mixte, et pour la Russie le bronze du double dames.