Le stade olympique de Londres sera à partir de vendredi 21 h (16 h, à Montréal) le centre du monde, quand y sera donné le coup d'envoi officiel des Jeux lors d'une cérémonie d'ouverture au rythme enlevé, dont les inspirations puisent aux racines de l'identité britannique.

Placée sous l'égide de la reine, se déroulant devant 120 chefs d'État et de gouvernement ainsi que des personnalités comme Michelle Obama, Brad Pitt, ou encore le Prince William et son épouse Kate, la superproduction de Danny Boyle ne souffrira aucun raté.

La pression sur le spectacle sera en effet planétaire avec plus d'un milliard de personnes attendues devant leur écran pour récolter les fruits de l'imagination du réalisateur multi-oscarisé du film Slumdog millionaire.

Il sera bien sûr difficile de rivaliser avec les folies pékinoises d'il y a quatre ans, au budget quasi illimité. Avec 27 millions de livres (34,5 millions d'euros) en poche, Boyle, 55 ans, a composé des tableaux inspirés de la pièce de William Shakespeare «La Tempête».

Au vu des répétitions grandeur nature, lundi et mercredi, ses «îles aux merveilles» (Isles of Wonder) créeront un univers onirique où les références à la culture britannique seront omniprésentes. Et le public sera mis activement à contribution, impulsant un tempo enlevé à un ensemble qui fait la part belle à l'habillage musical.

Selon Stephen Daldry, le directeur créatif de la cérémonie, le spectacle rendra hommage au «riche héritage, à la diversité, l'énergie, l'inventivité, l'esprit et la créativité qui définit vraiment les îles britanniques. C'est un voyage qui célébrera ce que nous sommes, ce que nous avons été et ce que nous voudrons être».

Les organisateurs n'ont eu de cesse de demander aux initiés de garder précieusement le secret sur le déroulé exact des trois heures de cérémonie, à laquelle participeront quelque 10.000 figurants - contre 15.000 à Pékin - et qui sera conclue par le défilé des athlètes.

Tranquillité trompeuse

Mais quelques détails savamment distillés filtrent depuis quelques mois. Un premier départ pour les 80 000 spectateurs du stade de Stratford, dans l'est-londonien, sera donné à 20 h 12 locales - comme 2012 - avant que les télévisions ne prennent l'antenne à 21 h pour le début officiel des festivités.

La légende du football anglais, David Beckham, devrait faire une apparition, ainsi qu'un célèbre agent secret du cru. Des infirmières du National Health Service - le service de santé public - seront également conviées sur scène, avec, selon la presse, des dizaines de Mary Poppins descendant du ciel.

En attendant les exploits des athlètes, la pelouse du stade sera d'abord transformée en paysage bucolique, avec champs et rivières, vaches, moutons, basse-cour et fermiers labourant le sol. Mais la tranquillité de ce décor sera bien trompeuse...

Le mystère est toutefois encore total sur l'identité du dernier porteur de la flamme ainsi que sur l'emplacement de cette dernière, qui brûlera jusqu'au 12 août avant de repartir pour Athènes, avant un voyage au Brésil, pour les Jeux de Rio de Janeiro 2016.