Le Brésilien Neymar, l'étoile montante du football mondial, va passer aux jeux Olympiques de Londres son premier test d'envergure planétaire, où il aura l'occasion de justifier sa réputation d'impitoyable buteur et de faire éclater son talent aux yeux du monde.

«Il a le potentiel suffisant pour devenir le nouveau Maradona ou le nouveau Messi», affirmait récemment le grand Pelé à propos de la pépite de 20 ans. «Neymar a un avantage qui pourrait le rendre meilleur que ces deux-là: il se sert de ses deux pieds alors que Maradona et Messi ne jouent que du gauche», soulignait même le triple champion du monde.

Auteur de 30 buts en 32 matches cette saison, Neymar et sa coupe iroquoise peroxydée ont fait le bonheur du club brésilien de Santos. De quoi se bâtir une solide renommée locale qui ne demande plus qu'à être confirmée au niveau international.

Il pourrait dès cet été rentrer dans l'histoire de son pays, en conduisant la Seleçao au titre olympique, le seul trophée d'importance qui manque au Brésil.

Remporter l'or lui permettrait ainsi de marcher dans les pas de Messi, vainqueur à Pékin en 2008 avec l'Argentine.

«Nous donnerons tout pour être champions, a assuré l'attaquant. Le Brésil part favori, quelle que soit la compétition qu'il dispute. C'est toujours comme cela. Mais nous avons une très bonne équipe.»

Sous pression

Complètement étouffé par la défense barcelonaise en finale de la Coupe du monde des clubs en décembre dernier, perdue 4 à 0, Neymar sera attendu au tournant lors du tournoi olympique. Il devra se montrer déterminant dès la phase de groupes, très abordable pour le Brésil qui affronte l'Égypte, le Belarus et la Nouvelle-Zélande.

«Les gens me connaissent davantage. Sur le terrain, on fait plus attention à moi et un ou deux joueurs me marquent, a-t-il relevé. Lors de ma première convocation avec le Brésil, personne ne me connaissait et maintenant, le monde entier est plus vigilant».

Sa capacité à gérer cette pression sera aussi particulièrement examinée par les plus grands clubs européens, alors que des rumeurs persistantes l'envoient tantôt à Barcelone, tantôt au Real Madrid, même si le joueur a fait part de sa volonté de rester au Brésil au moins jusqu'au Mondial-2014, à domicile.

Gare cependant à ne pas se faire voler la vedette par certains de ses coéquipiers, comme l'attaquant de l'AC Milan Alexandre Pato. Les Espagnols Juan Mata, Jordi Alba et Adrian Lopez, ou encore les Uruguayens Edinson Cavani et Luis Suarez chercheront eux aussi à illuminer le tournoi.