Hockey Canada aimerait être en mesure de proposer plus d'options aux jeunes joueurs qui cherchent à éviter les risques liés à la pratique du sport dans des ligues où les contacts sont permis.

Selon Paul Carson, vice-président du développement au sein de l'organisation, de plus en plus de hockeyeurs veulent évoluer dans un environnement sans mise en échec.

Il précise que Hockey Canada désire accommoder ces joueurs le plus possible afin qu'ils ne cessent pas de s'intéresser au hockey.

«S'il y a une peur constante des blessures ou de l'intimidation, c'est notre responsabilité de créer un climat où ces jeunes sentent qu'ils ont le choix de jouer - ou pas - au hockey, a mentionné Carlson vendredi.

«Nous, en tant qu'adultes qui jouent au hockey récréatif, avons le pouvoir de faire ce choix.»

Carson ajoute que la demande est particulièrement importante chez les joueurs qui proviennent de communautés rurales.

«Quand tu ne comptes que sur des petits groupes de joueurs, tu te dois de prendre une décision, dit-il. Soit ils jouent tous avec contact, soit personne ne joue avec contact.»

Carson a pris la parole dans le cadre de la première des deux journées du Sommet du hockey québécois, présenté à Montréal, au cours duquel de nombreux experts se prononceront sur diverses préoccupations entourant les hockeyeurs de la province.

La question de la sécurité des joueurs victimes de plusieurs blessures à la tête, dont celle de Sidney Crosby, a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps.

On ne sait toujours par quand ou si le joueur étoile des Penguins de Pittsburgh sera complètement rétabli de la commotion cérébrale qu'il a subie la saison dernière.

Carson a affirmé que l'attention médiatique entourant la situation de Crosby avait augmenté le niveau de sensibilisation quant à la question de la sécurité dans le sport.

Mais d'après Carson, en appliquant une politique de tolérance zéro par rapport aux coups à la tête, Hockey Canada est en train de faire sa part pour rendre le sport plus sécuritaire.

«On se doit d'être capable de réagir positivement et d'effectuer des changements, de contrôler ce que nous sommes en mesure de contrôler, a-t-il déclaré. Des organisations comme la LCH et la LNH ont toutes leurs propres tâches à respecter. Elles doivent s'assurer de surveiller les tendances et de déterminer quels changements sont nécessaires pour offrir un environnement plus sécuritaire aux joueurs.

«Notre travail est d'observer ce qui se passe à la base et de réagir en conséquence.»

Actuellement, les mises en échec sont tolérées dès le niveau pee-wee, ce qui signifie que des joueurs âgés de seulement 11 ans peuvent déjà évoluer dans des ligues où les contacts sont permis.

Le Québec est la seule exception, alors que les joueurs n'ont le droit d'appliquer des mises en échec qu'à partir du niveau bantam (13-14 ans).

Hockey Québec tente cependant de simplifier les consignes que reçoivent les joueurs au niveau pee-wee afin de les initier graduellement au hockey avec contacts.

L'entraîneur du Canadien de Montréal, Jacques Martin, ainsi que celui des Bulldogs de Hamilton, Clément Jodoin, seront sur place, tout comme Luc Robitaille, Joël Bouchard et Maxime Talbot, entre autres.