Martin Biron a encaissé deux de ses 11 défaites cette saison aux mains du Canadien. Mais c'est avec plaisir qu'il a reçu le mandat d'affronter le Tricolore, ce soir, à Uniondale.

«Les choses ne vont pas comme je le voudrais depuis un mois, alors l'occasion est belle de relancer ma saison avec un bon match contre le Canadien», a indiqué le gardien québécois, joint hier par La Presse à Uniondale.

 

Avec deux victoires seulement en 13 matchs (fiche de 2-9-2), une moyenne de 3,33 buts accordés par rencontre et un taux d'efficacité de 89,8%, Biron pourrait écoper au retour de Rick DiPietro. Remis d'une blessure à un genou qui l'a limité à cinq matchs l'an dernier, le gardien américain prépare sa rentrée. Après quelques sorties dans la Ligue américaine et des entraînements avec les Islanders, DiPietro s'est offert un peu de repos. «Il devrait reprendre l'entraînement la semaine prochaine», a indiqué Biron, qui sait très bien que son avenir est incertain à Uniondale.

«Je savais dans quoi je m'embarquais quand j'ai signé ici. Je ne suis pas fou: je sais que Rick est le principal gardien ici et que la direction devra choisir entre Dwayne Roloson et moi. Garth Snow (le directeur général) m'a dit qu'il nous tiendrait informés et qu'il échangerait l'un de nous deux si nécessaire», a ajouté Biron, qui s'est enquis de la situation de Jaroslav Halak avec le Canadien.

Âgé de 33 ans, avec en poche un contrat d'une saison d'une valeur de 1,4 million, Biron pourrait être un bon adjoint d'expérience à Carey Price, si le voeu de Jaroslav Halak de quitter Montréal est exaucé.

Mais pour l'instant, Biron tient à profiter du match de demain et entend venger les deux défaites encaissées plus tôt cette année à Montréal (5-1, puis 3-2 en prolongation).

«On avait joué un très mauvais match lors de notre première visite (43 tirs accordés au Canadien), mais on s'était bien repris lors de la deuxième. On forme une meilleure équipe que ça. On est jeunes et fougueux à l'attaque. Le plan de match est très axé sur cette énergie-là. À la défense et devant le filet, on a pas mal d'expérience. Quand tous les ingrédients sont réunis, on livre des bonnes batailles, et j'espère bien que ce sera le cas demain (ce soir).»

Originaire de Lac-Saint-Charles, en banlieue nord de Québec, Martin Biron n'avait qu'à préparer sa rencontre avec le Canadien hier.

«En raison de ma situation incertaine ici, parce que mon plus vieux entrait à la maternelle cette année et parce que ma femme attend notre quatrième enfant au printemps, la famille est demeurée à Buffalo. Je suis donc seul ici. Ce n'est pas évident. Chaque fois que j'en ai la chance, je saute dans un avion à l'aéroport Kennedy et je vais les voir. Ce n'est pas l'idéal, mais ça me permet de me concentrer sur le hockey.»