Quand les Flyers de Philadelphie ont réclamé Claude Giroux, il y a quatre ans, le directeur général de l'époque Bobby Clarke a eu un trou de mémoire au moment de l'appeler sur la tribune.

Tout le monde qui porte l'équipe aux couleurs orange et noir dans son coeur sait qui est Giroux maintenant.

Giroux a réussi un but important à 5:59 de la prolongation, mercredi, pour replacer les Flyers dans la finale de la Coupe Stanley grâce à une victoire de 4-3. Les Blackhawks de Chicago mènent toujours la série 2-1, et le match numéro quatre a lieu vendredi à Philadelphie.

Quelques instants après que les Flyers crurent avoir marqué le filet gagnant, que la reprise vidéo n'a pas permis de confirmer, le Franco-ontarien a redirigé une passe du défenseur Matt Carle derrière le gardien Antti Niemi.

«Je faisais un somme dans l'après-midi, et un de mes amis m'a envoyé un message-texte, a raconté Giroux. Il m'écrivait: «J'ai le sentiment que tu vas marquer le but gagnant en prolongation ce soir». Je lui ai répondu: «Es-tu malade?» Je vais le rappeler maintenant. C'est évidemment un gros but.»

Clarke, un des acteurs importants des deux seules conquêtes de la coupe Stanley des Flyers en 1974 et en 1975, ne se rappelait plus du nom de Giroux quand l'équipe l'a sélectionné au 22e rang de la séance de 2006. Avant Giroux, Clarke avait réussi le dernier but vainqueur des Flyers en surtemps en finale, dans le deuxième match de la série contre les Bruins de Boston en 1974.

Giroux se fait un nom pour lui-même dans ces séries éliminatoires, avec une production de neuf buts. S'il poursuit dans cette voie et que les Flyers remportent la Coupe, on va se rappeler de lui au même titre que les Clarke, Bernand Parent, Reggie Leach ainsi que les autres héros qui ont animé l'époque des «Broad Street Bullies».

«Je prends ça avec un grain de sel, lance Giroux quand on lui évoque la gaffe de Clarke. J'ai même trouvé ça amusant.»

En retard 0-2 dans la série, les Flyers étaient confiants avant le troisième match. Il faut dire qu'ils en avaient vu d'autres ce printemps, ayant surmonté un retard de 0-3 dans la série de deuxième tour contre les Bruins de Boston.

«Comme je l'ai dit, nous sommes à l'aise avec la situation, a fait remarquer l'entraîneur Peter Laviolette. Nous savons ce que nous devons faire.»

Les Blackhawks demeurent à deux victoires d'un premier championnat depuis 1961, après avoir vu leurs séquences de sept gains et de sept succès à l'étranger prendre fin.

«Actuellement, on dirait que ce sont eux qui ont le vent dans les voiles, a affirmé l'attaquant Patrick Kane. Mais si on parvient à gagner le match numéro quatre, nous nous retrouverons dans une excellente position. Nous pourrions tenter de l'emporter dès le match No 5 devant nos partisans.»