Les Coyotes de Phoenix ont pris tout le monde par surprise l'an dernier. Sauvés de la faillite par la LNH qui en est devenue propriétaire, menés par Dave Tippett qui a remplacé Wayne Gretzky derrière le banc dans la dernière ligne droite avant la saison, promis à une septième exclusion consécutive des séries éliminatoires, les Coyotes ont connu, et de loin, la meilleure saison de leur histoire.

Ils ont remporté 50 victoires en route vers une saison de 107 points, qui leur a permis de se hisser au quatrième rang dans l'Association de l'Ouest, avant de tomber en première ronde aux mains des Red Wings de Detroit.

Cette année, les Coyotes ne peuvent plus compter sur l'effet de surprise qui les a si bien servis l'an dernier. Leurs partisans s'attendent à des victoires. Et ces victoires sont plus difficiles à remporter en raison du fait que leurs adversaires ne les regardent plus de haut. «Nous avons fait mentir bien du monde l'an dernier. C'était d'ailleurs une de nos sources de motivation. Cette année, nous nous motivons avec l'objectif de prouver que nos succès n'étaient pas un accident de parcours», a indiqué hier l'entraîneur-chef Dave Tippett.

Couronné du titre d'entraîneur de l'année après cette saison de rêve - les Coyotes n'avaient jamais récolté plus de 90 points -, Tippett assure que l'effet de surprise n'a duré qu'un temps.

«Certaines équipes nous ont pris à la légère au début de l'année. Mais après les Fêtes, nous n'avons plus reçu de cadeaux. Nous avons récolté le fruit du travail accompli», a souligné Tippett.

Pour prouver que les 107 points de l'an dernier ne sont pas tombés du ciel, les Coyotes comptent sur l'équipe solide de l'an dernier, à laquelle ils ont ajouté des jeunes de premier plan: Kyle Turris, qui est de retour avec les Coyotes après une année passée dans la Ligue américaine, et le défenseur suédois Oliver Ekman-Larsson, premier choix (sixième sélection) au repêchage de 2009, qui s'était déroulé au Centre Bell. Jumelé à Ekman-Larsson contre le Canadien hier, le vétéran Adrian Aucoin n'avait que des éloges pour son jeune coéquipier.

«J'aimerais avoir les mains de ce jeune et son aisance sur la patinoire. Tout semble si facile lorsqu'il joue. Il se déplace avec aisance, il maîtrise très bien la rondelle. Je n'ai jamais eu la chance de jouer avec une telle facilité», a lancé le défenseur de 37 ans, qui voit la saison qui commence d'un bon oeil pour ses Coyotes.

«Nous avons un bon mélange de jeunes joueurs et de vétérans. Nous sommes bien dirigés et nous comptons sur un gardien qui peut voler des matchs pour nous tous les soirs. Ilya Bryzgalov est vraiment un gardien d'élite dans la LNH. Il l'a prouvé l'an dernier en étant la pierre angulaire de notre défense», a dit dans un français encore bien franc le défenseur originaire d'Ottawa.