La perte de son capitaine, Kirby Dach, fait mal à l’équipe canadienne, mais l’entraîneur-chef André Tourigny croit que sa formation est prête depuis longtemps à faire face à l’adversité du Championnat mondial de hockey junior.

Le Canada disputera son premier match de la phase préliminaire ce samedi contre l’Allemagne, trois jours après avoir vu Dach subir une blessure à un poignet lors du seul match préparatoire des siens face à la Russie.

Dach, qui a disputé 64 matchs avec les Blackhawks de Chicago dans la LNH la saison dernière, ratera l’ensemble du tournoi. Cela, toutefois, ne va pas ébranler la confiance des joueurs canadiens.

« Je crois qu’il était le meilleur joueur sur la patinoire face à la Russie. C’est dommage d’avoir perdu ses services, mais nous n’y pouvons rien, a dit le défenseur Bowen Byram, en visioconférence vendredi. Nous avons de la profondeur à l’attaque et nous allons tenter de notre mieux de le remplacer. J’ai bon espoir que nous pourrons faire le travail malgré tout. »

L’équipe canadienne n’en est pas à sa première tuile depuis le début de son camp de sélection, vers la mi-novembre à Red Deer, en Alberta. Ce camp a été interrompu pendant deux semaines en raison de cas de COVID-19 au sein du groupe.

« Nous en parlons depuis le mois d’août : l’adversité, ça fait partie du Mondial junior, a martelé Tourigny. Il peut y avoir des blessures, de la maladie, des suspensions, de la controverse. Il y a aussi une couverture médiatique extraordinaire qui amène ses bons et ses moins bons côtés. »

La question n’est pas de savoir si vous allez faire face à de l’adversité, mais à quel moment vous allez y faire face. La blessure de Dach, ça en est. Ça ne nous fait pas plaisir, ça nous fait mal au cœur, mais nous savions que cela arriverait. Et il va y en avoir encore. C’est comme ça pour toutes les équipes.

André Tourigny, entraîneur-chef de l’équipe canadienne

En l’absence de Dach, Tourigny a dû remanier ses trios. Dylan Cozens a été muté à la droite de Dylan Holloway et d’Alex Newhook, tandis que Jakob Pelletier évoluera aux côtés de Quinton Byfield et de Dawson Mercer.

Connor Zary, Philip Tomasino et Ryan Suzuki formeront un autre trio, alors que Jack Quinn sera le 13e attaquant. L’unité de Connor McMichael, Cole Perfetti et Peyton Krebs demeure intacte.

« L’offensive demeure bien distribuée à travers la formation, a expliqué Tourigny. Je pense que nous avons une formation équilibrée avec de l’attaque et de la défense sur chaque trio. »

L’adversaire du Canada ce samedi a aussi fait face à son lot d’adversité au cours des derniers jours. L’Allemagne sera privée de neuf joueurs puisqu’ils sont en isolement après avoir produit des échantillons positifs à la COVID-19.

Trois joueurs pourront rejoindre leurs coéquipiers dimanche et cinq autres mardis, à moins qu’ils ne présentent d’autres contrôles positifs.

Levi a saisi sa chance

Le Québécois Devon Levi sera de nouveau devant le filet pour le Canada ce samedi. Levi, de Dollard-des-Ormeaux, a stoppé 23 tirs dans un blanchissage de 1-0 contre la Russie, mercredi.

Levi, choix de septième tour des Panthers de la Floride en 2020, n’avait pourtant pas été invité au camp virtuel d’Équipe Canada junior l’été dernier.

Il n’avait toujours pas joué au collège ou au niveau junior majeur. Nous pensions pouvoir l’évaluer en suivant son début de saison à l’automne, mais en raison de la situation avec la COVID, nous avons dû pousser un peu plus nos recherches.

André Tourigny

« Nous avons parlé à un peu plus de gens, nous avons regardé des vidéos. Ses performances au Défi mondial junior A nous ont impressionnés et nous avons décidé de lui donner une chance », a raconté Tourigny.

« Il est arrivé au camp de sélection et Barbs [Jason LaBarbera, entraîneur des gardiens de l’équipe canadienne] l’a immédiatement adoré. Il est compétitif et il est rapide. Il bouge ses jambes très rapidement. »

Les quatre premières formations de chaque groupe à la fin de la phase préliminaire accéderont aux quarts de finale, le 2 janvier. Les demi-finales seront présentées le 4 janvier et les matchs pour les médailles, le 5 janvier.

Le Canada se retrouve dans le plus faible des deux groupes, en compagnie de la Finlande, de la Suisse, de la Slovaquie et de l’Allemagne. Le groupe B est composé de la Russie, des États-Unis, de la Suède, de la République tchèque et de l’Autriche.