Après 15 saisons dans l'organisation des Canucks de Vancouver à titre de dépisteur, Lucien Deblois se cherche maintenant du travail.

L'ancien joueur, qui savait depuis un an déjà que les Canucks allaient choisir de ne pas renouveler son contrat, demeure optimiste et espère trouver un emploi similaire ailleurs dans la LNH le plus tôt possible.

«Cette décision est survenue il y a un an, ce fut peut-être une décision de Trevor Linden [ex-directeur des opérations hockey des Canucks] ou peut-être la décision de quelqu'un d'autre, je ne suis pas trop certain, a-t-il expliqué en entrevue téléphonique. On m'a fait comprendre que l'association avec les Canucks était terminée, et c'est devenu officiel le 1er août avec l'expiration de mon contrat.

«J'ai appelé plusieurs équipes de la ligue depuis un an, mais je n'ai pas encore reçu de réponse favorable. S'il n'y a rien qui se passe avec la Ligue nationale, je vais peut-être devenir un consultant à temps partiel avec la firme d'agents où mon fils Dominic travaille, la firme Will Sports Group. On va voir ce qui va arriver au cours des prochains jours.»

Tendance

Au fil du temps, Lucien Deblois a remarqué que les choses changent un peu sur les galeries de presse de la Ligue nationale de hockey. Les hommes de hockey de sa génération se font plus rares, et on voit aussi des dépisteurs plus jeunes, pas forcément d'anciens joueurs du circuit, qui prennent de plus en plus de place dans ce milieu.

«Dans mon cas, je n'ai pas été remplacé par un plus jeune, mais on peut dire qu'il y a une certaine tendance dans l'embauche des dépisteurs aujourd'hui... Il y a des équipes qui vont en effet choisir des jeunes qui proviennent d'un autre milieu que le hockey professionnel de la LNH. On voit des jeunes qui sont embauchés et qui n'ont pas tous joué chez les professionnels.

«Je dois dire qu'il y a eu un gros ménage chez les Canucks il y a un an, et parmi les dépisteurs, il ne reste plus que deux gars de mon âge avec cette équipe.»

L'homme de 61 ans, membre du Canadien lors de la conquête de la Coupe Stanley en 1986, n'est pas amer de cette conclusion avec les Canucks, même s'il aurait évidemment souhaité qu'elle soit différente.

«Ça ne marchait plus, et au cours des trois dernières années, les Canucks m'ont demandé tour à tour d'être dépisteur chez les professionnels et les amateurs, avant de me demander de rester chez moi la saison dernière! Je suis déçu, oui, mais l'équipe avait changé de direction depuis deux ans et je voyais un peu ce qui s'en venait.»