Le Canadien a gagné un seul de ses 14 derniers matchs sur la route. La fiche de l'équipe est de 9-23-4 dans les arénas adverses.

Jonathan Drouin et Jacob de la Rose avaient bien fait contre les Sidney Crosby et Evgeni Malkin la semaine dernière au Centre Bell, malgré la défaite de 5-3. Pas besoin de vous dire que ce sera une autre paire de manches à Pittsburgh.

«Tu peux te retrouver contre n'importe qui (sur la route), a dit Drouin. Un joueur comme Sidney Crosby a du talent, mais il joue simplement. Je dois garder mon jeu simple, ne pas donner de revirements. C'est comme ça que les joueurs te font mal.»

Drouin a gagné plus de ses 62% de ses mises au jeu au cours des six derniers matchs. Sauf que les Penguins auront beau jeu de ne pas l'affronter car ils détiennent le dernier changement sur la route.

«Nos centres ont fait un bon boulot (lors du dernier match contre les Penguins), a expliqué Claude Julien. Ils vont essayer de les écarter de l'équation et mon défi sera d'essayer d'avoir les bonnes confrontations. Mais c'est toujours plus difficile sur la route.»

Parmi les changements à la formation, comme le Canadien l'avait déjà annoncé, Carey Price sera devant le filet. Disons qu'il n'a pas exactement choisi un adversaire simple pour son retour après une absence de 13 matchs pour commotion (et un match comme adjoint à Antti Niemi).

«On n'a pas l'option de choisir l'adversaire, mais Carey peut faire face à des équipes comme celle-ci, a dit Julien. Le restant de l'équipe doit jouer aussi bien que la dernière fois contre Pittsburgh. On doit venir ici et avoir les mêmes intentions.»

On ne sait toutefois pas si Alex Galchenyuk sera à son poste ce soir. Il a quitté l'entraînement du Canadien hier, blessé vraisemblablement à un doigt. Il a participé à l'entraînement facultatif de ce matin.

Le temps que ça paie

En attendant, le match de ce soir sera une autre occasion pour les jeunes joueurs du Canadien d'acquérir de l'expérience contre une équipe nettement supérieure. Claude Julien y puise sa motivation.

«Cette saison a testé la patience. Ça vient parfois avec la jeunesse de ne pas gagner tout de suite. Mais on a hâte au jour où ça va payer. En attendant, on doit garder en tête l'objectif final sans penser à la douleur que l'on vit pour s'y rendre. La transition aurait été plus facile avec une équipe en santé. Tu ne peux pas contrôler ça, mais tu passes au travers et tu essaies d'aider tes joueurs à passer au travers.»

Julien a clairement rappelé depuis quelques matchs que plusieurs de ses joueurs étaient forcés de remplir des rôles pour lesquels ils n'étaient pas prêts. Plus encore, certains vétérans doivent passer de trop longues minutes sur la glace, ce qui ne les met pas en valeur.

«Ce n'est pas de leur faute. Certains joueurs sont meilleurs quand ils remplissent des rôles plus effacés, mais quand ils remplissent de plus grands rôles, on voit leurs lacunes. Chaque équipe peut le vivre. En ce moment, on voit nos lacunes en raison de l'inexpérience et parce que certains doivent jouer trop.»

À savoir maintenant s'il est en mesure de bien évaluer ses troupes dans un contexte si difficile, Julien est catégorique: «C'est avec l'expérience acquise à travers les années que tu es capable d'évaluer les joueurs malgré tout.» 

Après la dernière défaite contre les Panthers lundi, Claude Julien avait fouetté ses jeunes en leur rappelant qu'ils jouaient pour leur emploi l'an prochain. L'évaluation se poursuit ce soir, et la séance ne sera pas de tout repos contre les champions en titre.