Ce n'est pas qu'Anthony Mantha joue du mauvais hockey cette saison. C'est tout simplement que, ces jours-ci en tout cas, il ne joue pas comme le choix de premier tour qu'il a été en 2013.

C'est, en gros, le message qu'a voulu lui passer son entraîneur Jeff Blashill il y a une semaine, au terme d'une défaite de 6-2 face aux Oilers d'Edmonton.

Blashill, qui ne s'est pas gêné pour nommer directement le joueur québécois («Il doit être bien meilleur que ça, bien meilleur que ça», avait-il lancé), a un peu illustré les attentes de la direction des Red Wings de Detroit cette saison envers Mantha.

Dans un club qui tente de se trouver un nouveau visage, qui tente de ramener ses fans dans un nouvel aréna luxuriant en plein centre-ville, ça va prendre de gros noms.

À Detroit, Mantha fait partie de ce plan-là. Il fait partie du futur immédiat.

«C'est sûr que je suis capable d'en donner plus que ça, a admis l'attaquant hier soir à Detroit, au terme d'une autre défaite. Il y a eu les 18 ou 19 premiers matchs de la saison, et il y a ensuite eu les cinq derniers matchs, qui ont pour moi été un peu plus difficiles. C'est à moi de remonter la pente et de jouer comme j'en suis capable.»

À la défense de Mantha, il n'est pas le seul membre des Red Wings pour qui les cinq derniers matchs ont été plus difficiles.

Ainsi, avec la défaite d'hier soir - 4-1 face aux Kings de Los Angeles -, les joueurs en rouge ont perdu leurs cinq derniers matchs, et n'ont plus qu'une avance de deux points sur le Canadien et d'un point sur les Bruins de Boston au classement de la division Atlantique.

«La saison est longue»

Pourtant, les Wings semblaient bien installés au troisième rang de la division il n'y a pas si longtemps. C'est un peu moins confortable maintenant. «On a de la misère à jouer pendant 60 minutes, on joue par séquences, c'est vraiment ça la différence», a ajouté Mantha, qui n'a qu'un seul point - un but - à ses six derniers matchs.

Ça explique sans doute la sortie de Blashill à son endroit il y a une semaine.

«Je vais l'avouer, c'est sûr que c'est pas plaisant de se faire montrer du doigt par l'entraîneur, a admis le joueur de 23 ans. Mais je dois oublier ça et revenir en force pour passer à autre chose. Ça fait cinq ou six matchs que je ne joue pas mon vrai style de jeu, c'est juste ça qu'il a voulu me faire comprendre.»

Mantha ne perd pas espoir parce que malgré cette récente sécheresse, il est le deuxième marqueur des Wings cette saison avec 20 points, seulement un point derrière le meneur du club, Dylan Larkin. Il a récolté 11 buts, un sommet à ce chapitre chez les Wings.

«La saison est longue, il y a 82 matchs et on ne peut pas offrir des performances éclatantes chaque soir, a-t-il tenu à ajouter. J'essaie de donner 100% à chaque fois, mais la saison est tellement longue, il va y avoir des hauts et des bas... et en ce moment, je suis un petit peu plus vers le bas.»

Canadien c. Red Wings, demain soir (19h30) à Detroit