S'il s'appelait Michel Maltais, le défenseur Michael Matheson obtiendrait sans doute plus de publicité lors de ses passages à Montréal.

Le jeune homme a pourtant grandi à Pointe-Claire, s'exprime dans un français impeccable et a joué pour les Lions du Lac Saint-Louis avant de poursuivre sa carrière aux États-Unis, d'abord dans la USHL, puis à Boston College.

Choix de premier tour en 2012, 23e au total, il fait partie du top 4 des Panthers à seulement 23 ans et il vient de signer une jolie prolongation de contrat de huit ans pour 39 millions.

Ce jeune homme humble et fort sympathique admet, avec sa franchise brutale, que ce gros contrat a nui à son début de saison. Il n'a pas de point en sept matchs, avec une fiche de - 3.

« J'aimerais pouvoir dire que le contrat n'a pas eu d'effet sur mon jeu, mais ça n'est pas le cas, a-t-il confié hier dans le vestiaire des Panthers après l'entraînement de son équipe. C'est dur de ne pas s'imposer de pression. Tu veux avoir un gros effet positif sur l'équipe [après un tel contrat]. Mon jeu n'est pas à la hauteur, mais la saison est encore jeune. »

« J'ai voulu en faire trop. »

Le nouvel entraîneur Bob Boughner, qui a été forcé de réduire son temps d'utilisation (plus de 20 minutes lors des deux premiers matchs, entre 15 et 18 minutes lors des trois derniers), a eu une bonne conversation avec lui récemment.

« Tu dois prendre une grande respiration après avoir signé un tel contrat, a-t-il raconté aux journalistes hier au Centre Bell. Je lui ai dit de jouer un peu moins sur les orteils, d'appuyer l'attaque au lieu de la porter sur ses épaules. Il a joué son meilleur match contre les Capitals [de Washington] samedi. Sa relance était bien meilleure et son jeu défensif dans l'ensemble également. Il s'améliore chaque jour. C'est un jeune joueur, ne l'oublions pas. »

Vlasic comme modèle

Matheson est d'accord avec son entraîneur. « Ça peut sembler un détail, mais il y a une énorme différence entre soutenir l'attaque et tenter de la mener. Parfois, je pousse l'attaque un peu trop et je prends des risques que je ne devrais pas prendre. J'aimerais devenir un joueur plus offensif, mais ça ne peut pas arriver du jour au lendemain. Je dois le bâtir au quotidien. »

Matheson aurait un bon modèle en Marc-Édouard Vlasic, un autre défenseur montréalais. Vlasic, âgé de 30 ans, amasse entre 23 et 39 points par année avec les Sharks de San Jose tout en affrontant les meilleurs trios adverses.

« Il est tellement bon, a indiqué Matheson. Son bâton est toujours bien placé sur la glace. J'ai joué avec lui au Championnat du monde l'an dernier et c'est un bon modèle pour moi. »

Matheson joue au sein de la deuxième paire avec Alex Petrovic. Aaron Ekblad et Keith Yandle forment la première.