L'avantage numérique a joué un rôle crucial dans les quatre dernières victoires du Canadien. Si on se fie à l'identité de l'adversaire de ce soir, le jeu à 5 contre 4 pourrait encore être la clé.

Les Canucks de Vancouver débarquent en ville, et dans les entrevues qu'ils ont accordées hier, les joueurs et l'entraîneur insistaient sur la nécessité d'offrir du jeu hermétique.

Or, les quatre derniers matchs du Tricolore ont donné lieu à du jeu hermétique. Dans deux de ces matchs, c'était l'égalité 1-1 après 40 minutes. Contre le Lightning, jeudi dernier, le CH était en arrière 0-1. Et samedi, les Montréalais menaient 1-0.

Dans ces quatre duels, les hommes de Michel Therrien ont dû attendre en troisième période pour se détacher au pointage. Et chaque fois, c'est l'avantage numérique qui est venu à la rescousse. C'est en effet avec l'avantage d'un homme que le Canadien a marqué le but gagnant dans trois de ces duels. Et contre Tampa, c'est le but égalisateur qui a été réussi en supériorité numérique.

«On sait qu'on a joué de chance. Mais on aime les moments auxquels on marque, a expliqué le capitaine du Tricolore, Max Pacioretty, après l'entraînement matinal à Brossard. Mais quand on a nos chances en avantage numérique, on veut d'abord et avant tout gagner du rythme, pas en perdre. Et on veut jouer avec une mentalité de 5 contre 5. On ne l'a pas toujours fait. 

«Mais je ne veux pas chercher des poux. On a eu de gros buts à des moments cruciaux. Le reste viendra avec le temps.»

En mal de tirs

Depuis le début de la saison, l'avantage numérique du Tricolore occupe le 14e rang dans la LNH avec un taux de succès de 21,9%. Les Canucks viennent quant à eux au 18e rang à court d'un homme, à 81%.

Mais une statistique qui frappe au sujet du CH, c'est dans la colonne des tirs au but. L'équipe est 29e et avant-dernière dans la LNH, avec seulement 31 tirs en 48 minutes passées en avantage numérique.

Ce matin, à l'entraînement, les unités spéciales ont de nouveau occupé une portion importante des exercices. Visiblement, le taux de succès n'empêche pas Kirk Muller - l'entraîneur responsable de l'avantage numérique - de voir les problèmes qui peuvent se profiler à l'horizon.

«Notre but est de bien déplacer la rondelle rapidement, afin d'ouvrir des lignes de tir. Idéalement, on aimerait générer 2-3-4 tirs par avantage numérique pour augmenter nos chances, a dévoilé le défenseur Jeff Petry.

«En ce moment, quand les chances sont là, on obtient des résultats. Mais plus tu as de tirs, plus tu marqueras. Mais l'idée est que la rondelle circule bien, que l'on génère des tirs de la ligne bleue et de l'embouchure du filet, afin de ne pas devenir prévisibles et faciles à contrer.»

Le personnel en place demeurait inchangé ce matin, Petry et Shea Weber jouant à la pointe de la première unité, Andrei Markov et Nathan Beaulieu au sein de la deuxième. Les trios étaient aussi inchangés.

Carey Price est attendu devant le filet.

Par ailleurs, le Canadien n'a finalement pas rappelé de joueur, si bien qu'avec le retour de Sergachev dans les rangs juniors, l'équipe se retrouve avec le strict minimum de six défenseurs et 12 attaquants. En cas de maladie de dernière heure ou de blessure à l'échauffement, Therrien devra donc se contenter de 17 patineurs.